Quels sont les bénéfices et les risques des différents médicaments utilisés pour traiter les vertiges posturaux-perceptuels persistants ?

Principaux messages

Nous n'avons pas identifié d'études évaluant l'utilisation de médicaments pour traiter les vertiges posturaux-perceptuels persistants (VPPP).

Des travaux supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine pour aider à déterminer s'il existe des traitements qui pourraient être efficaces pour traiter cette affection et pour vérifier s'ils entraînent des effets indésirables ou nocifs.

Que sont les vertiges posturaux-perceptuels persistants ?

Les personnes atteintes de vertiges posturaux-perceptuels persistants présentent des symptômes de vertige ou d'instabilité, qui s'aggravent lorsqu'elles se lèvent ou se déplacent, ou en cas de stimulation visuelle importante (motifs compliqués ou images animées).

Comment les VPPP sont-ils traités ?

Il arrive que des personnes prennent des médicaments pour tenter d'atténuer les symptômes des VPPP. Il s'agit notamment des médicaments appelés « inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine » (ISRS) et « inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline » (IRSN). D'autres traitements pourraient également être utilisés, par exemple un type de physiothérapie connu sous le nom de rééducation vestibulaire, ou des thérapies par la parole.

Que voulions-nous découvrir ?

Nous voulions savoir :

- s'il existe des données probantes suggérant que les médicaments (ISRS et ISRSN) contribuent à améliorer les symptômes des VPPP ;

- si ces traitements pourraient être nocifs.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant les ISRS et les ISRN à l'absence de traitement ou à un traitement par placebo (factice).

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous n'avons pas trouvé d'études évaluant l'utilisation de ces médicaments pour les VPPP. Par conséquent, nous ne savons pas si les ISRS et les ISRN sont efficaces pour le traitement des VPPP, ni s'ils peuvent entraîner des risques.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces médicaments sont utiles pour le traitement des VPPP.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en novembre 2022.

Conclusions des auteurs: 

À l'heure actuelle, il n'existe pas de données probantes issues d'essais randomisés contrôlés par placebo concernant les traitements pharmacologiques - en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) - pour les vertiges posturaux-perceptuels persistants (VPPP). Par conséquent, il existe une grande incertitude quant à l'utilisation de ces traitements pour cette pathologie. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les traitements sont efficaces pour améliorer les symptômes des VPPP et si leur utilisation est associée à des effets indésirables.

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Contexte: 

Les vertiges posturaux-perceptuels persistants (VPPP) sont des troubles chroniques de l'équilibre qui se caractérisent par une instabilité subjective ou des vertiges qui s'aggravent en position debout et lors de stimulations visuelles. L'affection n'a été définie que récemment et sa prévalence est donc inconnue à l'heure actuelle. Cependant, il est probable qu'elle inclue un nombre considérable de personnes souffrant de troubles chroniques de l'équilibre. Les symptômes peuvent être débilitants et avoir un impact profond sur la qualité de vie. À l'heure actuelle, on ne sait pas grand-chose de la meilleure façon de traiter cette maladie. Divers médicaments pourraient être utilisés, ainsi que d'autres traitements, tels que la rééducation vestibulaire.

Objectifs: 

Évaluer les bénéfices et les risques des interventions pharmacologiques pour les vertiges posturaux-perceptuels persistants (VPPP).

Stratégie de recherche documentaire: 

Le coordinateur de recherche documentaire du groupe Cochrane sur l’otorhinolaryngologie a effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur l’otorhinolaryngologie, le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), Ovid MEDLINE, Ovid Embase, Web of Science, ClinicalTrials.gov, ICTRP et d'autres sources pour les essais publiés et non publiés. La recherche a eu lieu le 21 novembre 2022.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) et des quasi-ECR chez des adultes souffrant de VPPP, qui comparaient les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) à un placebo ou à l'absence de traitement. Nous avons exclu les études qui n'utilisaient pas les critères de la Société Bárány pour diagnostiquer les VPPP et celles qui suivaient les participants pendant moins de trois mois.

Recueil et analyse des données: 

Nous avons utilisé les méthodes standard de Cochrane. Nos critères de jugement principaux étaient : 1) l'amélioration des symptômes vestibulaires (évaluée comme un critère de jugement dichotomique - amélioré ou non amélioré), 2) le changement des symptômes vestibulaires (évalué comme un critère de jugement continu, avec un score sur une échelle numérique) et 3) les événements indésirables graves. Nos critères de jugement secondaires étaient : 4) la qualité de vie liée à la santé spécifique à la maladie, 5) la qualité de vie liée à la santé générale et 6) les autres effets indésirables. Nous avons pris en compte les critères de jugement rapportés à trois moments différents : 3 à < 6 mois, 6 à ≤ 12 mois et > 12 mois. Nous avons prévu d'utiliser GRADE pour évaluer le niveau de confiance des données probantes pour chaque critère de jugement.

Résultats principaux: 

Nous n'avons identifié aucune étude répondant à nos critères d'inclusion.

Notes de traduction: 

Post-édition effectuée par Pierre-Alexis Gontier et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.