Problématique de la revue
Lorsque le lait de leur mère n'est pas disponible ou est insuffisant, est-ce que le fait de donner du lait provenant de banques de lait maternel (ou lactarium) et issu de donneuses ayant eu un enfant prématuré comparativement au lait de donneuses ayant eu un enfant à terme, améliore la croissance et le développement neurologique des nourrissons de très faible poids à la naissance ?
Contexte
Le lait provenant de donneuses et traité par des banques de lait maternel a été utilisé pour fournir du lait maternel aux prématurés lorsqu'il y a des circonstances qui empêchent l'utilisation du lait de la mère. Le lait maternel prématuré (ou lait de mère d’enfant né prématuré) diffère considérablement du lait maternel à terme (ou lait de mère d’enfant né à terme). Les processus impliqués dans la fourniture du lait de donneuse, y compris la congélation, la décongélation et la pasteurisation, ont des effets négatifs sur les aspects nutritionnels et non nutritionnels du lait de donneuse. Le lait de donneuse coûte cher. Nous voulions déterminer si les bienfaits du lait maternel prématuré provenant de donneuses étaient supérieurs à ceux du lait maternel à terme également issu de donneuses, que ce soit à titre d'aliment unique ou comme supplément au lait maternel.
Caractéristiques des études
Nous n'avons identifié aucune étude comparant du lait prématuré provenant de donneuses à du lait à terme provenant de donneuses pour promouvoir la croissance et le développement des nouveau-nés de très faible poids de naissance. Les données probantes sont à jour en octobre 2018.
Résultats principaux
Nous n'avons pas été en mesure de conclure que le lait maternel prématuré provenant de donneuses était supérieur au lait à terme provenant de donneuses, car il n'existe aucune preuve pour appuyer ou réfuter cette affirmation. Toutefois, l'absence d'études identifiées dans la revue initiale et maintenant mise à jour dans cette revue signifie qu'il est extrêmement improbable qu'une telle étude soit réalisée.
Qualité des données probantes
Aucune étude n'a permis d'évaluer la qualité des données probantes.
Nous n'avons trouvé aucune preuve pour appuyer ou réfuter l'effet du lait prématuré de donneuses provenant de banques de lait maternel sur la croissance et le développement des nourrissons de très faible poids à la naissance par rapport au lait à terme issu de banques de lait maternel.
Les banques de lait maternel (ou lactarium) existent dans de nombreux pays depuis une trentaine d'années. Le lait fourni par ces banques est principalement du lait maternel à terme (ou lait de mère d’enfant né à terme), mais certaines banques fournissent également du lait maternel prématuré (ou lait de mère d’enfant né prématuré). Il existe un certain nombre de différences entre le lait maternel à terme et prématuré provenant de donneuses.
Déterminer l'effet du lait prématuré provenant de banques de lait maternel sur la croissance et le développement des nourrissons de très faible poids à la naissance (nourrissons pesant moins de 1 500 grammes), comparativement au lait à terme provenant également de banques de lait maternel.
Nous avons utilisé la stratégie de recherche standard du groupe de travail Cochrane consacré à la néonatologie pour effectuer des recherches dans le Registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL 2018, numéro 7), MEDLINE via PubMed (1966 au 23 octobre 2018), Embase (1980 au 23 octobre 2018) et CINAHL (1982 au 23 octobre 2018). Nous avons également effectué des recherches dans les bases de données d'essais cliniques, les actes de conférences et les listes de références des articles extraits afin de trouver des essais contrôlés randomisés et des essais quasi randomisés.
Essais randomisés et quasi randomisés comparant les effets du lait prématuré de donneuses provenant de banques de lait au lait à terme de donneuses issu de banques de lait sur les résultats de la croissance et du développement des nouveau-nés de très faible poids de naissance.
Nous avions prévu d'évaluer la méthodologie relative à l'assignation en aveugle de la randomisation, les mesures de critères de jugement et relatives aux interventions, ainsi que la réalisation du suivi. Nous avions l'intention d'évaluer l'effet du traitement à l'aide d'un modèle à effets fixes en utilisant le risque relatif (RR), la réduction du risque relatif, la différence de risque (DR) et le nombre nécessaire de sujets à traiter pour un résultat bénéfique supplémentaire (NST) ou le nombre nécessaire de sujets à traiter pour un résultat nocif supplémentaire (NNN) pour les données catégorielles ; et en utilisant une moyenne, un écart type et une différence moyenne pondérée (DMP) pour les données continues. Nous avions prévu d'utiliser l'approche GRADE pour évaluer la qualité des données probantes.
Aucune étude ne remplissait les critères d'inclusion.
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