Le cancer de l'ovaire est le septième cancer féminin le plus fréquent dans le monde entier. Il est traité par monochimiothérapie ou polychimiothérapie de routine. Cette revue a observé que la chimiothérapie à base de platine présentait un petit effet bénéfique par rapport au traitement sans platine. Elle a également observé que les combinaisons de platine pouvaient améliorer la survie par rapport à un seul platine, et que le cisplatine et le carboplatine étaient aussi efficaces l'un que l'autre. Les essais ont été réalisés avant que le paclitaxel (un nouveau médicament efficace) ne soit utilisé de manière routinière. Les résultats devront donc être interprétés à la lumière des nouvelles preuves issues des essais sur le paclitaxel.
Les preuves disponibles, bien que non concluantes, suggèrent que la chimiothérapie à base de platine est supérieure au traitement sans platine. Certaines preuves indiquent que la polychimiothérapie améliore la survie par rapport au platine seul. Aucune différence n'était observée entre le cisplatine et le carboplatine en termes d'effet.
Le carcinome de l'ovaire, le septième cancer féminin le plus courant partout dans le monde, constitue la première cause de décès par malignité gynécologique en Europe et en Amérique du Nord. Bien que de nombreuses études aient examiné l'utilisation de la chimiothérapie dans cette maladie, la plupart des essais pris isolément étaient trop petits pour pouvoir identifier clairement une supériorité d'un type de chimiothérapie par rapport à un autre.
Le type et l'intensité de la chimiothérapie de routine chez les femmes atteintes d'un cancer avancé de l'ovaire varient en raison de l'incertitude concernant l'efficacité des différents schémas thérapeutiques. L'objectif de cette revue était de comparer des monochimiothérapies à des polychimiothérapies, une chimiothérapie à base de platine à une chimiothérapie sans platine, et une chimiothérapie à base de carboplatine versus cisplatine chez des femmes atteintes d'un cancer avancé de l'ovaire.
Nous avons consulté les bases de données bibliographiques MEDLINE et CancerLit ainsi que les registres des essais du National Cancer Institute et du UK Co-ordinating Committee on Cancer Research. Nous avons également consulté manuellement des actes de réunions et avons contacté des experts dans ce domaine ainsi que des sociétés pharmaceutiques.
Les essais randomisés portant sur :
(1) une monochimiothérapie sans platine versus polychimiothérapie sans platine
(2) une monochimiothérapie sans platine versus polychimiothérapie à base de platine
(3) un schéma thérapeutique sans platine versus même schéma thérapeutique + cisplatine
(4) une monochimiothérapie à base de platine versus polychimiothérapie à base de platine
(5) une chimiothérapie à base de cisplatine versus carboplatine
chez des femmes atteintes d'un cancer avancé de l'ovaire.
Les données individuelles des patientes (DIP) ont été obtenues auprès des investigateurs des essais, et ont été examinées par les évaluateurs et vérifiées par l'investigateur de l'essai concerné.
Quarante-neuf essais portant sur 8 763 femmes ont été inclus. Les données ont été combinées pour calculer les hazard ratios (HR) pour la survie sur une base d'intention de traiter. Pour la comparaison monochimiothérapie sans platine versus polychimiothérapie à base de platine, l'HR global pour la survie était de 0,93, intervalle de confiance (IC) à 95 %, entre 0,83 et 1,05, en faveur de la polychimiothérapie à base de platine. Pour les schémas thérapeutiques sans platine par rapport au même schéma thérapeutique + cisplatine, l'HR de survie était de 0,88, IC à 95 %, entre 0,79 et 0,98 en faveur de l'ajout de platine aux schémas thérapeutiques. La monochimiothérapie à base de platine par rapport à la polychimiothérapie à base de platine produisait un HR de 0,91, IC à 95 %, entre 0,79 et 1,05 en faveur de la polychimiothérapie. La comparaison cisplatine versus carboplatine produisait un HR de 1,02, IC à 95 %, entre 0,93 et 1,12. Des analyses en sous-groupe par âge, stade, grade, histologie, résection, masse de tumeur résiduelle et statut de performance n'ont été effectuées que pour la comparaison cisplatine versus carboplatine. Aucune différence n'était observée en termes d'effet.