Bêta2-agonistes à action prolongée versus théophylline pour le traitement d'entretien de l'asthme

Cette revue comparait trois médicaments de l'asthme : le salmétérol, le formotérol (tous deux des bêta-agonistes à action prolongée) et la théophylline. Ces médicaments sont utilisés pour contrôler les symptômes de l'asthme, en particulier de l'asthme nocturne. Cette revue indique que le salmétérol entraînait une amélioration supérieure de la fonction pulmonaire et limitait le recours à des inhalateurs supplémentaires à court terme, de jour comme de nuit. La probabilité d'effets secondaires (tels que des céphalées et des nausées) était plus faible avec le salmétérol et le formotérol qu'avec la théophylline.

Conclusions des auteurs: 

Les bêta2-agonistes à action prolongée, en particulier le salmétérol, sont plus efficaces que la théophylline pour améliorer les DEP du matin et du soir, mais ne présentent pas de différence significative en termes d'effet sur le VEMS. Des preuves indiquent que le salmétérol entraîne une diminution du recours aux bêta2-agonistes à courte durée d'action, de jour comme de nuit. Les participants sous bêta2-agonistes à action prolongée (salmétérol et formotérol) rapportaient moins d'événements indésirables que les participants sous théophylline.

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Contexte: 

La théophylline et les bêta2-agonistes à action prolongée sont des bronchodilatateurs utilisés dans la prise en charge des symptômes de l'asthme persistant, en particulier de l'asthme nocturne. Ils appartiennent à différentes classes de médicaments et présentent différents effets secondaires.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité, l'innocuité et les effets secondaires comparatifs des bêta2-agonistes à action prolongée et de la théophylline dans le traitement d'entretien des adultes et adolescents asthmatiques.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur les voies respiratoires et les références bibliographiques des articles. Nous avons également contacté les auteurs des ECR identifiés afin d'obtenir d'autres études publiées et non publiées, ainsi que des fabricants de produits pharmaceutiques. Recherche la plus récente : novembre 2007.

Critères de sélection: 

Toutes les études incluses étaient des ECR portant sur des adultes et des enfants présentant un diagnostic clinique d'asthme. Ces études devaient comparer de la théophylline orale à libération prolongée et/ou à dose ajustée à un bêta2-agoniste à action prolongée inhalé.

Recueil et analyse des données: 

Comme pour la revue initiale, deux évaluateurs ont évalué la qualité des essais et extrait les données de manière indépendante pour cette mise à jour. Les auteurs des essais ont été contactés pour obtenir des informations supplémentaires.

Résultats principaux: 

Treize études portant sur un total de 1 344 participants remplissaient les critères d'inclusion dans la revue. Elles étaient de qualité variable. Aucune différence significative n'était observée entre le salmétérol et la théophylline pour la valeur prédite du VEMS (6,5 % ; IC à 95 %, entre -0,84 et 13,83). Le traitement au salmétérol était cependant associé à une amélioration significative du DEP du matin (différence moyenne de 16,71 l/mn, IC à 95 %, entre 8,91 et 24,51) et du DEP du soir (différence moyenne de 15,58 l/mn, IC à 95 %, entre 8,33 et 22,83). Le salmétérol réduisait également l'utilisation de médicament de secours. Deux études portant sur le formotérol rapportaient une efficacité similaire à celle de la théophylline. Une seule étude portant sur le bitoltérol rapportait une efficacité inférieure à celle de la théophylline. Les participants sous salmétérol rapportaient moins d'événements indésirables que les participants sous théophylline (études parallèles : risque relatif de 0,44 ; IC à 95 %, entre 0,30 et 0,63, différence de risques de -0,11 ; IC à 95 %, entre -0,16 et -0,07, nombre de sujets à traiter (NST) 9 ; IC à 95 %, entre 6 et 14). Une réduction significative des événements indésirables liés au système nerveux central était rapportée (risque relatif de 0,50 ; IC à 95 %, entre 0,29 et 0,86, différence de risques de -0,07 ; IC à 95 %, entre -0,12 et -0,02, NST de 14 ; IC à 95 %, entre 8 et 50) ainsi que des événements gastro-intestinaux indésirables (risque relatif de 0,30 ; IC à 95 %, entre 0,17 et 0,55, différence de risques de -0,11 ; IC à 95 %, entre -0,16 et -0,06, NST de 9 ; IC à 95 %, entre 6 et 16).

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.