Thérapie par ondes de choc extracorporelles pour la guérison et la prise en charge des ulcères de jambe

Quel est l’objectif de cette revue ?

L'objectif de cette revue était de déterminer si la thérapie par ondes de choc extracorporelles (impulsions d'énergie similaires aux ondes sonores, transmises sur la peau par le biais d’un coussinet) peut aider à guérir les ulcères veineux. Les chercheurs de Cochrane ont essayé de trouver des études pertinentes (essais contrôlés randomisés) pour répondre à cette question, mais sans succès.

Messages clés

Aucune donnée probante provenant d'essais contrôlés randomisés n'était disponible pour nous permettre d'évaluer si la thérapie par ondes de choc extracorporelles (TOCE) est efficace pour guérir les ulcères de jambe. Les essais contrôlés randomisés sont des études médicales où les patients sont choisis au hasard pour recevoir différents traitements. Ce type d’essai fournit les preuves les plus fiables et il y a actuellement un manque de preuves de haute qualité dans ce domaine.

Quel est le sujet de la revue ?

Les ulcères de jambe sont des plaies chroniques présentes sur la partie inférieure de la jambe qui peuvent prendre beaucoup de temps à guérir. Les ulcères veineux sont causés par une mauvaise circulation sanguine dans les jambes. L'accumulation de sang dans les veines peut endommager la peau et les tissus environnants, provoquant la formation d'un ulcère. Les ulcères veineux de la jambe sont associés à une qualité de vie réduite, une mobilité réduite, de la douleur et du stress, accompagnés d’une perte de dignité. Le traitement standard des ulcères veineux consiste à porter des bandages ou des bas de compression.

La TOCE a d'abord été utilisée pour détruire les calculs rénaux et les calculs biliaires, mais elle est maintenant utilisée pour traiter la tendinite et d'autres affections articulaires et musculaires. On pense également que la TOCE aide à guérir les plaies en stimulant la circulation sanguine, en favorisant la croissance de vaisseaux sanguins sains et en réduisant l'inflammation. Il s'agit d'une nouvelle thérapie pour le traitement des ulcères de jambe.

Quels sont les principaux résultats de la revue ?

Nous n'avons trouvé aucun essai contrôlé randomisé évaluant l'utilisation de la TOCE pour les ulcères veineux de la jambe. Cela montre un réel manque de preuves dans le domaine médical, ce qui pourrait être un moteur pour la poursuite des recherches dans ce domaine.

Dans quelle mesure cette revue est-elle à jour ?

Nous avons cherché des études publiées jusqu'en avril 2018.

Conclusions des auteurs: 

Nous n'avons trouvé aucun ECR évaluant l'efficacité de la thérapie par ondes de choc extracorporelles dans la guérison et la prise en charge de l'ulcération veineuse de la jambe. Le manque de données probantes de qualité dans ce domaine prouve qu’il existe un manque dans la recherche et peut justifier la nécessité de recherches et de données probantes supplémentaires afin d’orienter l'utilisation de cette option thérapeutique à cet effet. Les essais à venir devraient être d’une conception claire et inclure l'utilisation simultanée du traitement par compression multicouche, qui reste à l’heure actuelle, le meilleur traitement. Le recrutement devrait viser à représenter au mieux les patients vus en exercice clinique et des mesures de critères de jugements pertinents pour le patient devraient être incluses dans la conception de l'étude.

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Contexte: 

Les ulcères de la jambe sont des plaies chroniques situées sur la partie inférieur de la jambe et causées par une mauvaise circulation sanguine, qui peuvent prendre beaucoup de temps à guérir. L'accumulation de sang dans les veines peut endommager la peau et les tissus environnants, provoquant la formation d'un ulcère. Les ulcères veineux de la jambe sont associés à une qualité de vie réduite, une mobilité réduite, de la douleur et du stress, accompagnés d’une perte de dignité. Le traitement standard des ulcères veineux consiste à porter des bandages ou des bas de compression. La thérapie par ondes de choc peut favoriser la cicatrisation de ces plaies en favorisant l'angiogenèse (formation et développement des vaisseaux sanguins) et la réduction de l'inflammation, bien que ce processus reste aujourd’hui mal compris.

Objectifs: 

Évaluer les effets de la thérapie par ondes de choc extracorporelles sur la guérison et sur la prise en charge de l'ulcération veineuse de la jambe.

Stratégie de recherche documentaire: 

En avril 2018, nous avons fait des recherches dans le Registre spécialisé du groupe Cochrane sur les plaies et contusions ; le Registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ; Ovid MEDLINE (y compris les citations en cours et autres citations non indexées) ; Ovid Embase et EBSCO CINAHL Plus. Nous avons également fait des recherches dans les registres d'essais cliniques pour trouver des études en cours et non publiées, ainsi que dans les listes de référence des études incluses pertinentes mais aussi de revues, de méta-analyses et de rapports sur les technologies de la santé pour trouver des études supplémentaires. Nous n'avons appliqué aucune restriction quant à la langue, à la date de publication ou au cadre d'étude.

Critères de sélection: 

Nous avons examiné tous les essais contrôlés randomisés (ECR) publiés et non publiés évaluant l'efficacité de la thérapie par ondes de choc extracorporelles dans la guérison et la prise en charge de l'ulcération veineuse de la jambe.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont procédé indépendamment à la sélection des études. Nous avions prévu que deux auteurs évalueraient également le risque de biais des études incluses, en extrairaient les données pour ensuite en évaluer la certitude à l'aide de GRADE.

Résultats principaux: 

Nous n'avons trouvé aucun ECR répondant aux critères d'inclusion pour cette revue.

Notes de traduction: 

Post-édition : Klara Croonenbroeck - Révision : Grégory Huppe-Auros (M2 ILTS, Université Paris Diderot)

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.