Chimiothérapie à haute dose et autogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes présentant une première récidive de sarcome d'Ewing

Problématique de la revue

Nous avons cherché des données probantes concernant l'association de la chimiothérapie à haute dose (CHD) avec l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (ACSH) améliorait la survie sans complication, la survie globale, la survie ajustée à la qualité et la survie sans progression de la maladie mieux que la chimiothérapie conventionnelle chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes présentant une première récidive de sarcome d'Ewing. Nous recherchions également les effets indésirables survenus à cause de ces traitements.

Contexte

Le sarcome d'Ewing est une tumeur qui se développe dans les os et les tissus mous, en particulier dans les os longs et le bassin, et qui touche principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Depuis l'introduction de la chimiothérapie après la chirurgie, avec ou sans radiothérapie, le sort des personnes atteintes de sarcome d'Ewing s'est amélioré. Cependant, même avec une chimiothérapie améliorée, il y a encore trop de personnes qui finissent par mourir de la maladie, car elle a progressé ou est revenue. Les personnes atteintes d'une première récidive de sarcome d'Ewing n'ont pas un bon pronostic : moins de 3 jeunes sur 10 sont encore en vie à 24 mois, et moins de 1 sur 10 est en vie à 48 mois. Une thérapie améliorée est essentielle pour ces personnes. La CHD suivie d'une ACSH (perfusion intraveineuse de cellules souches prélevées antérieurement pour reconstituer la moelle osseuse), est utilisée avec succès chez les jeunes atteints de diverses tumeurs. En théorie, cela semble être une bonne option pour traiter le petit nombre de cellules cancéreuses restantes et pour améliorer le taux de survie après la première récidive du sarcome d'Ewing.

Principaux résultats

Nous avons effectué une recherche approfondie dans la littérature médicale, y compris dans les comptes rendus de conférences connexes, et dans les registres des essais en cours, mais nous n'avons pas trouvé d'études pertinentes. Par conséquent, nous ne sommes pas en mesure de tirer des conclusions quant à l'amélioration de la survie sans complication, de la survie globale, de la survie ajustée à la qualité de vie ou de la survie sans progression de la maladie, par rapport à la chimiothérapie conventionnelle, ou quant à l'existence d'effets secondaires, chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes présentant une première récidive de sarcome d'Ewing. Nos résultats montrent que des recherches supplémentaires sont nécessaires.

Les données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en janvier 2020.

Conclusions des auteurs: 

Comme nous n'avons pas identifié d'études éligibles, nous ne pouvons pas tirer de conclusions sur l'efficacité et la toxicité de la chimiothérapie à haute dose avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques par rapport à la chimiothérapie conventionnelle chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes présentant une première récidive de sarcome d'Ewing. Il est urgent de poursuivre des recherches de qualité.

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Contexte: 

Le sarcome d'Ewing est une tumeur solide, qui est la deuxième tumeur osseuse primitive maligne la plus fréquente chez les enfants, et qui touche souvent les os longs et le bassin. On rapporte un taux d'incidence de 4,5 par million d'enfants par an, avec un pic d'incidence de 11 par million à l'âge de 12 ans. Malgré une chimiothérapie plus intensive, 30 à 40 % des jeunes atteints de sarcome d'Ewing auront une récidive de la maladie. Moins de 30 % des jeunes présentant une récidive de sarcome d'Ewing sont en vie à 24 mois, et moins de 10 % sont en vie à 48 mois. La chimiothérapie à haute dose (CHD), suivie d'une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, est utilisée dans divers groupes d'enfants atteints de diverses tumeurs solides. L'hypothèse est que les schémas de CHD pourraient surmonter la résistance à la polychimiothérapie standard, et ainsi éradiquer la maladie résiduelle minimale, ce qui améliore la survie après une première récidive de la maladie.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité de la CHD avec autogreffe de cellules hématopoïétiques par rapport à la chimiothérapie conventionnelle pour améliorer la survie sans complication, la survie globale, la survie ajustée à la qualité de vie et la survie sans progression chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes présentant une première récidive de sarcome d'Ewing, et déterminer la toxicité du traitement.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL, MEDLINE, Embase, les comptes rendus des conférences de la SIOP, de l'ASPHO, de la CTOS, de l'ASBMT, de l'EBMT et de l'EMSOS, ainsi que dans deux registres d'essais en janvier 2020. Nous avons également recherché les références bibliographiques des articles pertinents et des revues.

Critères de sélection: 

Nous avons prévu d'inclure des essais contrôlés randomisés (ECR) ou des essais cliniques contrôlés (historiques) comparant l'efficacité de la CHD et l'autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (ACSH) avec la chimiothérapie conventionnelle chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes (jusqu'à 30 ans à la date de la biopsie diagnostique) avec une première récidive de sarcome d'Ewing.

Recueil et analyse des données: 

Nous avons suivi les procédures méthodologiques standard définies par Cochrane.

Résultats principaux: 

Nous n'avons pas identifié d'études éligibles.

Notes de traduction: 

Post-édition effectuée par Cochrane France et Feriel Arezki. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.