Moyen de contraception hormonaux et intra-utérins pour les femmes de 25 ans et moins

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Les femmes de 25 ans et moins sont plus susceptibles d'arrêter les contraceptifs. Elles sont également plus susceptibles que les femmes plus âgées de devenir enceintes sous contraceptif. Nous ne savons pas quels moyens de contraception sont associés aux plus faibles taux de grossesse et aux plus forts taux de continuation chez les femmes de cette tranche d'âge. En février 2012, nous avons réalisé une recherche informatique pour trouver des essais randomisés portant sur les moyens de contraception à base d'hormones ou de dispositifs intra-utérins (DIU) chez les femmes de 25 ans ou moins. Nous avons trouvé quatre essais. Tous incluaient un nombre insuffisant de participantes pour permettre d'établir une différence dans les taux de grossesse ou de continuation. Les femmes continuaient à utiliser la pilule contraceptive et le dispositif intra-utérin à des taux similaires. Par conséquent, le DIU peut être un moyen de contraception acceptable pour les femmes de cette tranche d'âge. Des études impliquant un plus grand nombre de participantes permettrait de déterminer quels moyens de contraception sont les plus adaptés pour ces femmes.

Conclusions des auteurs: 

Les données sont actuellement insuffisantes pour comparer l'efficacité contraceptive et le taux de continuation des moyens contraceptifs hormonaux et intra-utérins chez les femmes de 25 ans ou moins. Des données limitées suggèrent que le dispositif intra-utérin à base de lévonorgestrel peut être une alternative acceptable au contraceptif oral combiné pour cette population.

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Contexte: 

Les femmes de 15 à 24 ans ont un taux élevé de grossesses non désirées : environ la moitié des femmes de cette tranche d'âge souhaitent éviter d'être enceinte. Or, il a été constaté que les femmes de moins de 25 ans présentent un plus fort taux d'échec des contraceptifs traditionnels au cours des 12 premiers mois d'utilisation que les femmes plus âgées. Le taux élevé d'arrêt de la contraception peut également être un problème dans cette population. La crainte que les adolescentes et les jeunes femmes n'acceptent pas les contraceptifs hormonaux ou intra-utérins ou les jugent inefficaces risque de dissuader les professionnels de la santé de leur recommander ces moyens de contraception.

Objectifs: 

Cette revue a examiné les essais contrôlés randomisés portant sur les moyens de contraception hormonaux et intra-utérins pour les femmes de 25 ans et moins.

Stratégie de recherche documentaire: 

En février 2012, nous avons effectué des recherches dans les bases de données informatisées du registre des essais cliniques Cochrane (CENTRAL), MEDLINE, EMBASE, POPLINE, CNAHL et LILACS pour trouver des essais contrôlés randomisés comparant les moyens de contraception hormonaux ou intra-utérins utilisés chez les femmes de 25 ans ou moins. Nous avons également recherché les essais cliniques récents dans ClinicalTrials.gov et le système d’enregistrement international des essais cliniques (International Clinical Trials Registry Platform) de l'Organisation Mondiale de la Santé.

Critères de sélection: 

Nous avons pris en considération tous les essais contrôlés randomisés, quelle que soit la langue, qui rendaient compte du taux d'échec de la contraception pour les contraceptifs hormonaux et intra-utérins, par rapport à un autre moyen de contraception, chez les femmes de 25 ans ou moins. L'autre moyen de contraception pouvait être un autre dispositif intra-utérin, un autre contraceptif hormonal ou une méthode non hormonale. Le traitement devait avoir duré au moins trois mois.

Recueil et analyse des données: 

Le premier auteur a extrait les données et entré les informations dans RevMan. Un autre auteur a réalisé une extraction des données de façon indépendante et vérifié la saisie initiale. En raison de la disparité de l'exposition aux contraceptifs, nous n'avons pas pu combiner les études en une méta-analyse.

Résultats principaux: 

Quatre essais répondaient aux critères d'inclusion. Ces essais comparaient le contraceptif oral combiné et le patch contraceptif transdermique, le contraceptif oral combiné et l'anneau contraceptif vaginal, le contraceptif oral combiné et le dispositif intra-utérin à base de lévonorgestrel et enfin, le dispositif intra-utérin à base de lévonorgestrel et le dispositif intra-utérin au cuivre T380A. Du fait du petit nombre de participantes, les essais ne fournissaient pas d'informations concernant l'efficacité des contraceptifs. Les données sur le taux de continuation étaient également limitées. L'un de ces essais établissait que le dispositif intra-utérin à base de lévonorgestrel avait un taux de continuation à 12 mois similaire à celui du contraceptif oral combiné (rapport des cotes (RC) = 1,48 ; IC à 95 % : 0,76 à 2,89). Dans cet essai, un nombre proportionnellement plus élevé de femmes arrêtait le dispositif intra-utérin à base de lévonorgestrel à cause de la douleur (RC = 14,62 ; IC à 95 % : 0,81 à 263,16), alors qu'un nombre proportionnellement plus élevé de femmes arrêtait le contraceptif oral combiné pour des raisons personnelles (RC = 0,27 ; IC à 95 % : 0,09 à 0,85).

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