Intervention sur le mode de vie pour améliorer la réussite scolaire chez les enfants et adolescents obèses ou en surpoids

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Dans le monde entier, de nombreux enfants et adolescents sont en surpoids ou obèses. Les enfants et adolescents obèses ou en surpoids souffrent plus de maladie physique et de détresse émotionnelle. Ils achèvent également des résultats moins satisfaisants aux tests de réflexion (la capacité cognitive) et ils réussissent moins bien à l'école. Pour prévenir et traiter l'obésité, plusieurs changements de mode de vie ont été suggérés, par exemple, être physiquement plus actif, manger moins de calories et rester assis moins longtemps. Ces interventions sont connues pour améliorer les capacités de réflexion et la réussite scolaire chez les enfants ayant un poids normal. On ignore si les effets sont les mêmes chez les enfants et les adolescents obèses ou en surpoids.

Les auteurs de la revue ont recherché des études qui évaluaient la réussite scolaire, la capacité cognitive et la réussite plus tard dans la vie (par exemple, les revenus, l'emploi) chez les enfants et adolescents en surpoids ou obèses assignés au hasard à une intervention sur le mode de vie (pour qu'ils soient physiquement plus actifs et / ou améliorent leur alimentation et / ou restent assis moins longtemps) ou à un groupe de contrôle (par exemple des soins standards, l'absence de traitement). Nous avons trouvé six études pertinentes, avec un total de 674 enfants en surpoids ou obèses.

Nous avons trouvé que, par rapport à la routine scolaire standard, les interventions en milieu scolaire, ciblant une éducation sur le régime alimentaire et le mode de vie, entraînaient de petites améliorations de la réussite scolaire globale chez les enfants en surpoids ou obèses. Nous avons également constaté que l'augmentation de l'activité physique améliorait les scores des tests de mathématiques et de mémoire, et améliorait les compétences de réflexion sur la «résolution de problèmes». Aucune preuve probante n'a été trouvée avoir un effet sur d'autres compétences de réflexion liées à la lecture, à la langue ou au vocabulaire. Nous n'avons trouvé aucune étude ayant examiné si les interventions axées sur le mode de vie impactaient les résultats après la scolarité.

Dans l'ensemble, malgré le nombre important d'études sur le traitement de l'obésité infantile, seules quelques une sélectionnées évaluaient les effets du traitement de l'obésité sur la réussite scolaire et la fonction cognitive. Les études existantes sont de qualité limitée, mais suggèrent que les interventions axées sur le mode de vie pourraient être bénéfiques chez les enfants en surpoids ou obèses, spécifiquement pour la réussite globale scolaire, les mathématiques, la mémoire et les compétences spécifiques de réflexion. Les décideurs politiques de santé pourraient considérer ces avantages potentiels supplémentaires lors de la promotion de l'activité physique et d'une alimentation saine dans les écoles. Les futures études de traitement sur l'obésité pourraient considérer les résultats scolaires et cognitifs, ainsi que les résultats physiques.

Conclusions des auteurs: 

Malgré le nombre important d'études sur le traitement de l'obésité infantile, les preuves concernant leur impact sur la réussite scolaire et les capacités cognitives sont inexistantes. Les études existantes ont une gamme de problèmes méthodologiques affectant la qualité des preuves. Les interventions à composantes multiples ciblant l'activité physique et une alimentation saine pourraient avantager la réussite scolaire, alors qu'une intervention sur l'activité physique pour la prise en charge du poids chez l'enfant pourrait avantager la réussite en mathématique, la fonction exécutive et les capacités de mémoire. Bien que les effets soient de petite taille, un très grand nombre d'enfants et d'adolescents pourrait bénéficier de ces interventions. Par conséquent, les décideurs politiques de santé pourraient considérer ces avantages potentiels supplémentaires lors de la promotion de l'activité physique et d'une alimentation saine dans les écoles. Les futures études de traitement sur l'obésité pourraient considérer les résultats scolaires et cognitifs, ainsi que les résultats physiques.

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Contexte: 

La prévalence de surpoids et d'obésité à l'enfance et à l'adolescence est élevée. Une graisse corporelle excessive à un jeune âge est susceptible de persister à l'âge adulte et est associée à des comorbidités physiques et psychosociales, ainsi qu'à une baisse des performances scolaires, cognitives et dans la vie future. Les changements de mode de vie, y compris une réduction de l'apport calorique, une diminution du comportement sédentaire et une augmentation de l'activité physique, sont recommandés pour la prévention et le traitement de l'obésité chez les enfants et les adolescents. Les preuves suggèrent que les interventions axées sur le mode de vie peuvent avantager la fonction cognitive et la réussite scolaire chez les enfants ayant un poids normal. Des effets bénéfiques similaires pourraient être observés chez les enfants et les adolescents obèses ou en surpoids.

Objectifs: 

Évaluer si les interventions axées sur le mode de vie (dans les domaines de l'alimentation, de l'activité physique, du comportement sédentaire et de la thérapie comportementale) améliorent la réussite scolaire, la fonction cognitive et les réussites futures chez les enfants et les adolescents obèses ou en surpoids par rapport aux soins standards, aux groupes témoins correspondant à la liste d'attente, à l'absence de traitement ou aux groupes témoins correspondant à l'attention.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données suivantes en mai 2013 : CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, CINAHL Plus, PsycINFO, ERIC, IBSS, la base de données Cochrane sur les revues systématiques, DARE, ISI Conference Proceedings Citation Index, SPORTDiscus, la base de données des études sur l'obésité et les comportements sédentaires, la base de données de Promoting Health Effectiveness Reviews (DoPHER) et la base de données de Health Promotion Research. De plus, nous avons effectué des recherches dans Network Digital Library of Theses and Dissertations (NDLTD), trois registres d'essais et les références bibliographiques. Nous avons également contacté des chercheurs dans le domaine.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus des essais cliniques contrôlés et randomisés (en groupes) d'interventions axées sur le mode de vie pour la gestion du poids chez les enfants en surpoids ou obèses âgés de 3 à 18 ans. Les études chez les enfants présentant des problèmes médicaux connus pour affecter le poids, la réussite scolaire et la fonction cognitive ont été exclues.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont indépendamment sélectionné les études, extrait les données, évalué la qualité et le risque de biais et contrevérifié les extraits pour résoudre les divergences lorsque cela était nécessaire. Les auteurs ont été contactés afin d'obtenir davantage de détails sur l'étude et il leur a été demandé de fournir les données sur la population de l'étude en surpoids et obèses lorsqu'elles n'étaient pas rapportées séparément.

Résultats principaux: 

Sur 529 articles complets examinés, nous avons inclus dans la revue six études (14 articles) de 674 enfants et adolescents en surpoids et obèses, dont quatre études avec des interventions axées sur le mode de vie à composantes multiples, et deux études avec des interventions portant uniquement sur l'activité physique. Nous avons réalisé une méta-analyse lorsque cela était possible et une analyse de sensibilité pour prendre en compte l'impact des essais contrôlés randomisés en groupes et / ou des études présentant un risque « élevé » de biais d'attrition sur l'effet de l'intervention. Nous avons priorisés le rapport des analyses de sensibilité, lorsque le risque de biais et les différences dans le type d'intervention et la durée étaient suspectés avoir influencé les résultats de manière substantielle. L'analyse d'une seule étude indiquait que l'éducation sur le mode de vie en milieu scolaire, combinée avec les interventions nutritionnelles, peut produire de petites améliorations sur la réussite globale scolaire (différence moyenne (DM) 1,78 points sur une échelle de 0 à 100, intervalle de confiance à 95 % (IC) de 0,8 à 2,76; P < 0,001; N = 321; preuves de qualité modérée). Les interventions à composante unique sur les activités physiques produisaient de petites améliorations sur la réussite en mathématique (DM 3,00 points sur une échelle de 0 à 200, IC à 95 % 0,78 à 5,22; valeur P = 0,008; un ECR; N = 96; preuves de qualité élevée), la fonction exécutive (DM 3,00, échelle moyenne de 100, écart type (SD) 15, IC à 95 % 0,09 à 5,91 ; valeur P = 0,04 ; un ECR ; N = 116) et le travail sur la mémoire (DM 3,00, échelle moyenne de 100, SD 15, IC à 95 % 0,51 à 5,49; valeur P = 0,02; un ECR; N = 116). Aucune preuve ne suggérait d'effet d'une quelconque intervention axée sur le mode de vie sur les réussites relatives à la lecture, au vocabulaire et à la langue, sur les processus d'attention, de contrôles inhibiteurs et simultanés. Le regroupement des données dans les méta-analyses était limité par la variabilité des plans d'étude. L'hétérogénéité était présente dans certaines méta-analyses et peut avoir été expliquée par des différences dans les types d'interventions. Le risque de biais était faible pour la plupart des éléments évalués; cependant, dans la moitié des études, le risque de biais était détecté pour l'attrition, la sélection des participants et l'assignation en aveugle. Aucune étude n'a fourni de preuves de l'effet des interventions axées sur le mode de vie. Il n'était pas certain que les changements dans les capacités de réussite scolaire et cognitives soient reliés à des changements de poids corporel en raison de résultats contradictoires et de variations dans le plan d'étude.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.