La bronchiolite est une maladie courante qui affecte les voies respiratoires inférieures (plus petites) chez les nouveau-nés (âgés de moins de 24 mois). Généralement causée par une infection virale, elle entraîne des problèmes de respiration, notamment une toux, une respiration rapide et sifflante et peut entraîner des problèmes d'alimentation. Elle est une cause majeure d'hospitalisation chez les nourrissons. Le traitement en cours consiste à soutenir la respiration des nourrissons jusqu'à ce que l'infection disparaisse. Une méthode permettant de soutenir la respiration utilise un mélange d'air et d'oxygène chauffé et humidifié par la canule nasale (sondes) à des taux de débit plus élevé que deux litres par minute, ce qui est le maximum pour l'apport traditionnel en oxygène sec . Ceci est connu comme étant le traitement par canule nasale à haut débit et il permet l'apport confortable de taux de débit élevé d'un mélange air/oxygène qui pourrait améliorer la ventilation. Cela pourrait entraîner une réduction du besoin d'assistance respiratoire invasive (par exemple l'intubation) et pourrait avoir un avantage clinique par rapport à d'autres traitements par la prévention de la sécheresse des voies respiratoires supérieures. Cette revue a évalué les effets du traitement par canule nasale à haut débit, par rapport à d'autres assistances respiratoires, dans le traitement des nourrissons atteints de bronchiolite.
Une étude (19 participants) répondait à nos critères d'inclusion. Elle a démontré que le traitement par canule nasale à haut débit est bien toléré en tant que traitement de la bronchiolite. Les saturations en oxygène (taux d'oxygène dans le sang) étaient plus efficaces à 8 et à 12 heures chez les participants recevant le traitement par canule nasale à haut débit comparé à ceux recevant de l'oxygénothérapie via un masque, mais étaient similaires entre les groupes au bout de 24 heures, bien que cela puisse être dû à une hausse des taux de débit d'oxygène dans le groupe de canule nasale à haut débit. Il n'y avait aucune preuve probante d'une différence entre les deux groupes au niveau de la durée de l'oxygénothérapie, la durée d'hospitalisation et le délai avant la sortie. Aucun effet indésirable n'était rapporté dans aucun des deux groupes.
Il n'existe pas suffisamment de preuves pour déterminer l'efficacité de la thérapie par canule nasale à haut débit pour le traitement de la bronchiolite chez les nourrissons. L'étude incluse fournit certaines données indiquant que le traitement par CNHD est faisable et bien toléré. Cependant, notre preuve est basée sur une seule petite étude de faible qualité avec une incertitude concernant les effets et une possibilité de biais provenant des méthodes d'étude. D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer le rôle du traitement de la canule nasale à haut débit dans la prise en charge de la bronchiolite chez les nourrissons. Les résultats de six études en cours identifiées contribueront aux éléments de preuves dans les futures mises à jour de cette revue.
Les preuves sont à jour en mai 2013.
Il n'existe pas suffisamment de preuves pour déterminer l'efficacité de la thérapie par CNHD pour le traitement de la bronchiolite chez les nourrissons. Les preuves actuelles dans cette revue sont de faible qualité, issues d'une étude de petite taille avec une incertitude concernant les estimations de l'effet et un risque incertain de de performance et de détection de biais. L'étude incluse fournit certaines données indiquant que le traitement par CNHD est faisable et bien toléré. D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer le rôle de la CNHD dans la prise en charge de la bronchiolite chez les nourrissons. Les résultats des études en cours identifiées contribueront aux éléments de preuves dans les futures mises à jour de cette revue.
La bronchiolite est une maladie des voies respiratoires inférieures courante, généralement d'étiologie virale, qui affecte les nourrissons de moins de 24 mois et est une cause fréquente d'hospitalisation. Elle provoque une inflammation des voies respiratoires, une production de mucus et un bouchon muqueux, entraînant une obstruction des voies respiratoires. La pharmacothérapie est insuffisante et la bronchiolite est une cause majeure de morbidité et de mortalité.
Un traitement standard consiste en une thérapie de soutien sous forme de liquides, d'oxygène d'appoint et d'assistance respiratoire. Traditionnellement, l'apport en oxygène est comme un gaz sec concentré à 100 % via un apport à bas débit par pinces nasales. Cependant, l'utilisation d'une canule nasale à haut débit (CNHD) chauffée et humidifiée permet l'apport de gaz inspiré à débits plus élevé d'un mélange air/oxygène, jusqu'à 12 L/mn chez les nourrissons et 30 L/mn chez les enfants. Son utilisation apporte un certain niveau d'une ventilation en pression positive continue pour améliorer la ventilation d'une manière très peu invasive. Cela pourrait réduire le besoin d'assistance respiratoire invasive, potentiellement diminuer les coûts, avec des avantages cliniques et moins d'effets indésirables.
Évaluer les effets du traitement par CNHD par rapport à l'assistance respiratoire conventionnelle dans le traitement des nourrissons atteints de bronchiolite.
Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL (2013, numéro 4), MEDLINE (de 1946 à la 1ère semaine de mai 2013), EMBASE (de janvier 2010 à mai 2013), CINAHL (de 1981 à mai 2013), LILACS (de 1982 à mai 2013) et Web of Science (de 1985 à mai 2013). Nous avons également consulté des registres d'essais cliniques en cours et des experts dans le domaine pour identifier des études en cours, examiné les références bibliographiques des articles pertinents et consulté les actes de conférences.
Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) ou quasi-ECR qui évaluaient les effets de la CNHD (administrer de l'oxygène ou un mélange ambiant/oxygène à un débit de plus de 4 L/mn) par rapport au traitement conventionnel chez des nourrissons (< 24 mois) avec un diagnostic clinique de la bronchiolite.
Deux auteurs de la revue ont utilisé un modèle standard pour évaluer les essais à inclure et extrait les données sur les caractéristiques des études, les éléments de « risque de biais » et les critères de jugement. Nous avons contacté les auteurs des essais afin de solliciter les données manquantes. Les mesures de résultats incluaient la nécessité d'assistance respiratoire invasive et le délai jusqu'à la sortie d'hôpital, les mesures de gravité clinique, la saturation en oxygène, la durée de l'oxygénothérapie et les effets indésirables.
Nous avons inclus un ECR qui était une étude pilote avec 19 participants comparant une CNHD par rapport à un traitement avec un apport en oxygène à l'aide d'un masque. Dans cette étude, nous avons jugé que le risque de sélection, l'attrition et la notification de biais était faible. De même, nous avons jugé le risque de performance et la détection de biais incertains en raison du manque de masquage. La saturation médiane en oxygène (SpO 2 ) était plus élevée dans le groupe CNHD à 8 heures (100 % versus 96%, P = 0,04) et à 12 heures (99 % versus 96%, P = 0,04), mais similaire à 24 heures. Il n'y avait aucune preuve probante d'une différence dans la durée totale de l'oxygénothérapie, le délai de sortie ou la durée totale d'hospitalisation entre les groupes. Aucun effet indésirable n'a été signalé dans aucun des groupes et aucun participant n'a nécessité d'assistance respiratoire supplémentaire dans aucun des groupes. Cinq essais en cours ont été identifiés, mais aucune donnée n'était disponible en mai 2013. Nous n'avons pas été en mesure de réaliser une méta-analyse.