Les antibiotiques pour les infections respiratoires courantes sans cause claire et aux symptômes non spécifiques chez les enfants de moins de cinq ans

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Les infections respiratoires aiguës (IRA) non spécifiques sont un grand groupe varié d'infections qui ne sont pas clairement limitées à une partie spécifique des voies respiratoires hautes. Elles peuvent durer jusqu'à sept jours. Les infections respiratoires courantes ont une grande variété de causes, et peuvent occasionner des complications potentielles telles que les infections des sinus, de la gorge et de l'oreille. Ces infections, plus fréquentes chez les enfants d'âge préscolaire, sont le premier motif de consultation des parents. De plus, elles sont responsables de 75 % des prescriptions d'antibiotiques dans les pays à revenu élevé.

Cette revue se penche sur l'utilisation d'antibiotiques pour prévenir les complications bactériennes cliniques chez les enfants de moins de cinq ans souffrant d'IRA non spécifique.

Nous avons inclus quatre essais (1 314 enfants). Trois de ces essais portaient sur la prévention des infections de l'oreille et un étudiait la prévention de la pneumonie. Un seul parmi les essais inclus traitait des résultats indésirables causés par les antibiotiques chez les enfants atteints d'IRA non spécifique. Cependant, les données de cet essai n'ont pas pu être analysées, car elles étaient exprimées en pourcentages plutôt qu'en termes absolus.

Notre objectif était d'évaluer les bénéfices et les inconvénients de l'utilisation d'antibiotiques dans la prévention des complications bactériennes chez les enfants de moins de cinq ans souffrant d'IRA non spécifique. La qualité des preuves actuellement disponibles n'est pas clairement en faveur de l'utilisation d'antibiotiques dans la prévention des infections de l'oreille et de la pneumonie chez les enfants souffrant d'IRA non spécifique.

Les preuves sont à jour en mai 2013.

Conclusions des auteurs: 

La qualité des preuves actuellement disponibles n'est pas clairement en faveur de l'utilisation d'antibiotiques comme un moyen de réduire les risques d'otite ou de pneumonie chez l'enfant de moins de cinq ans atteint d'IRA non spécifique. D'autres recherches de bonne qualité sont nécessaires pour fournir des preuves plus solides de l'efficacité des antibiotiques dans cette population.

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Contexte: 

Les infections respiratoires aiguës (IRA) non spécifiques sont un grand groupe hétérogène d'infections pas clairement limitées à une partie spécifique des voies respiratoires hautes et pouvant durer jusqu'à sept jours. Elles sont plus courantes chez les enfants d'âge préscolaire dans les pays à faible revenu et sont responsables de 75 % de la quantité totale d'antibiotiques prescrits dans les pays à revenu élevé. Une raison possible de la prescription d'antibiotiques est le souhait de prévenir les complications bactériennes.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité et l'innocuité des antibiotiques dans la prévention des complications chez l'enfant âgé de deux à 59 mois atteint d'IRA non spécifique.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL 2013, numéro 4, MEDLINE (de 1950 à la 2ème semaine de mai 2013) et EMBASE (de 1974 à mai 2013).

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés (ECR) ou quasi randomisés comparant la prescription d'antibiotiques à un placebo ou à l'absence de traitement chez l'enfant jusqu'à 59 mois présentant une IRA non spécifique ayant duré jusqu'à sept jours.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué la qualité des essais et extrait et analysé les données en utilisant les procédures méthodologiques standard de Cochrane.

Résultats principaux: 

Nous avons identifié quatre essais portant sur 1 314 enfants. Trois essais étudiaient l'utilisation de l'association amoxicilline/acide clavulanique pour prévenir l'otite et un étudiait l'ampicilline pour prévenir la pneumonie.

L'utilisation de l'amoxicilline/acide clavulanique versus placebo dans la prévention de l'otite a montré un risque relatif (RR) de 0,70 (intervalle de confiance (IC) à 95 % de 0,45 à 1,11, trois essais, 414 enfants sélectionnés, preuves de qualité modérée). Les méthodes de génération de séquences aléatoires et d'assignation secrète n'étaient pas clairement définies dans deux essais. Les biais de performance, de détection et de notification n'ont pas pu être exclus dans trois essais.

L'ampicilline versus soins de soutien (poursuite de l'allaitement, nettoyage du nez et paracétamol pour le contrôle de la fièvre) dans la prévention de la pneumonie a montré un RR de 1,05 (IC à 95 % 0,74 à 1,49, un essai, 889 enfants sélectionnés, preuves de qualité modérée). Cet essai n'était pas en aveugle. Les méthodes de génération de séquences aléatoires et d'assignation secrète n'étaient pas clairement rapportées, de sorte que la possibilité de biais de notification n'a pas pu être exclue.

Les résultats indésirables n'ont pas pu être analysés, car ils étaient exprimés seulement en pourcentages.

Nous n'avons trouvé aucune étude évaluant l'incidence de mastoïdite, phlegmon périamygdalien, abcès, méningite, hospitalisation ou décès.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.