Interventions destinées aux « patientes réagissant faiblement » à l'hyperstimulation ovarienne contrôlée (HOC) lors de la fécondation in vitro (FIV)

Le critère de réussite du traitement de FIV est pour une femme la mise au monde d'un bébé vivant. Ce résultat dépend de divers facteurs, notamment du prélèvement d'un nombre suffisant d'ovules, qui sont obtenus à l'aide de protocoles de traitement divers. La collecte d'un nombre insuffisant de follicules, dans lesquels les ovules sont prélevés, est appelée « faible réponse ». Divers protocoles de traitement destinés à ces femmes ont été proposés dans le but d'augmenter leur réponse ovarienne. Cette revue de dix essais contrôlés randomisés indique que l'on ne dispose pas de suffisamment d'éléments probants pour appuyer l'utilisation systématique d'une quelconque intervention particulière dans la prise en charge des femmes réagissant faiblement. Des recherches supplémentaires sont nécessaires à l'aide d'essais de bonne qualité examinant des résultats pertinents tels que les taux de naissances vivantes plutôt que les résultats associés au traitement tels que les taux de grossesses positives ou le nombre d'ovules. Des recherches supplémentaires sur les résultats indésirables et le coût de ces traitements sont recommandées.

Conclusions des auteurs: 

On ne dispose pas de suffisamment d'éléments probants pour appuyer l'utilisation systématique d'une quelconque intervention particulière, que ce soit pour la régulation à la baisse de la glande pituitaire, pour la stimulation ovarienne ou pour le traitement adjuvant, dans la prise en charge des patientes ayant réagi faiblement à une stimulation ovarienne contrôlée lors d'une FIV. Davantage de données fiables issues d'ECR de bonne qualité et présentant des résultats pertinents sont nécessaires.

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Contexte: 

La réussite de la fécondation in vitro (FIV) dépend de la collecte d'un nombre suffisant de follicules à l'aide d'une stimulation ovarienne contrôlée avec des gonadotrophines. La collecte d'un nombre insuffisant de follicules est appelée « faible réponse ». Divers protocoles de traitement ont été proposés à destination de cette cohorte de femmes, dans le but d'augmenter leur réponse ovarienne.

Objectifs: 

Comparer l'efficacité des différentes interventions thérapeutiques chez les femmes qui présentent une faible réponse à l'hyperstimulation ovarienne contrôlée (patientes réagissant faiblement) dans le contexte d'une FIV.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué une recherche dans le registre spécialisé des essais contrôlés du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et de la fertilité (MDSG) (5/1/2009), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (4ème trimestre 2008), MEDLINE (de 1950 à la 3ème semaine de novembre 2008), EMBASE (de 1980 à la 52ème semaine de 2008) et le National Research Register (NRR). Les bibliographies des publications, articles de revue, résumés de rencontres scientifiques et études incluses pertinents ont également fait l'objet de recherches. Les auteurs ont été contactés pour clarifier les données des rapports sur les essais qui étaient imprécises.

Critères de sélection: 

Seuls les essais contrôlés randomisés (ECR) comparant un type d'intervention à un autre en vue de la stimulation ovarienne contrôlée des patientes ayant réagi faiblement à un traitement de FIV préalable, en utilisant un protocole long standard, ont été inclus.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont indépendamment analysé les résumés, identifié les articles pertinents, évalué la qualité des essais et extrait les données pertinentes à inclure. La validité a été évaluée en termes de méthode de randomisation, achèvement du cycle de traitement et co-intervention. Lorsque cela était possible, les données ont été regroupées en vue d'une analyse.

Résultats principaux: 

La nouvelle recherche a permis d'identifier quinze essais. Trois essais étaient éligibles à l'inclusion. Dix essais portant sur huit groupes de comparaison différents ont été inclus. Seul un essai faisait état des taux de naissances vivantes.

Le nombre d'ovocytes prélevés était significativement plus faible dans le protocole long d'administration de GnRHa conventionnel que dans le protocole Stop et le protocole d'administration d'antagonistes de la GnRH.

La dose totale de gonadotrophines utilisée était significativement plus élevée dans le groupe recevant le protocole long d'administration de GnRHa que dans les groupes recevant le protocole Stop et le protocole d'administration d'antagonistes de la GnRH.

Les taux d'annulation étaient significativement plus élevés dans le groupe recevant de la GnRHa sur une période courte que dans le groupe recevant le protocole long d'administration de GnRHa.

Aucune des études n'indiquait de différence en termes de taux de fausses couches ou de grossesses extra-utérines.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.