L'injection d'hyaluronidase dans le col de l'utérus permet de le rendre plus favorable, mais ses effets sur le déclenchement du travail restent méconnus et son administration n'est pas recommandée.
Il arrive parfois que le déclenchement artificiel d'un accouchement soit bénéfique et il existe de nombreuses méthodes actuellement utilisées. L'une d'entre elles consiste à injecter de l'hyaluronidase dans le col de l'utérus. La présente revue d'essais n'a trouvé qu'une seule étude démontrant que l'hyaluronidase était plus efficace qu'un placebo, diminuait le nombre de césariennes et de suppléments d'ocytocine et rendait le col de l'utérus plus favorable. Toutefois, il s'agit d'une procédure invasive que les femmes peuvent juger inacceptable en sachant qu'il existe des méthodes de maturation cervicale moins invasives. De ce fait, les auteurs de la revue ne la recommandent pas dans la pratique clinique.
Les injections intracervicales d'hyaluronidase pour la maturation cervicale semblent avoir des effets bénéfiques. Toutefois, cette pratique n'est pas courante. De plus, il s'agit d'une procédure invasive que les femmes peuvent juger inacceptable en sachant qu'il existe des méthodes de maturation cervicale moins invasives.
La dilatation et l'effacement du col de l'utérus ne sont pas uniquement le résultat de contractions utérines, mais ils dépendent également des processus de maturation initiés à l'intérieur du col de l'utérus. Le col de l'utérus est un organe fibreux composé principalement d'acide hyaluronique, de collagène et de protéoglycane. L'acide hyaluronique augmente sensiblement après le début du travail. Cette augmentation est liée à celle de la teneur en eau des tissus. La maturation cervicale pendant le travail se caractérise par des modifications du col de l'utérus et une augmentation de la teneur en eau. L'injection d'hyaluronidase par voie cervicale était censée améliorer la maturation cervicale. Cette revue fait partie d'une série de revues des méthodes de maturation cervicale et de déclenchement du travail réalisées à l'aide d'une méthodologie standardisée.
Déterminer les effets de l'hyaluronidase dans la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre par rapport aux autres méthodes de déclenchement du travail.
Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (juillet 2009) et les bibliographies des articles pertinents.
Des essais cliniques concernant l'injection d'hyaluronidase dans la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre.
Une stratégie a été élaborée pour traiter le volume important et la complexité des données des essais concernant le déclenchement du travail. Il s'agit d'une méthode d'extraction des données divisée en deux phases. Nous avons évalué la qualité méthodologique des essais. Nous avons contacté les auteurs des études afin d'obtenir des informations complémentaires. Dans les essais, nous avons recueilli des informations relatives aux effets indésirables.
Un essai, totalisant 168 femmes, a été inclus dans la revue.
Comparé à un placebo dans le cadre de la maturation cervicale, les injections intracervicales d'hyaluronidase diminuaient de façon significative le nombre de femmes accouchant par césarienne (18 % contre 49 %, risque relatif (RR) 0,37, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,22 à 0,61), ainsi que le recours à un supplément d'ocytocine (10 % contre 47 %, RR 0,20, IC à 95 % 0,10 à 0,41) et rendaient le col de l'utérus plus favorable après un délai de 24 heures (60 % contre 98 %, RR 0,62, IC à 95 % 0,52 à 0,74). Cet essai ne faisait état d'aucun effet secondaire chez la mère ou son bébé.