Entraînement physique dans la bronchectasie

La recherche des essais contrôlés portant sur l'entraînement physique dans la bronchectasie n'a permis d'identifier que deux rapports préliminaires (résumés) portant sur un total de 43 patients. Ces rapports suggéraient que les exercices des muscles inspiratoires apportaient quelques bénéfices en matière de capacité d'exercice, de qualité de vie et de fonction des muscles respiratoires à huit semaines, mais d'autres recherches sont nécessaires afin de confirmer ces résultats chez davantage de patients atteints de bronchectasie. D'autres recherches sont également nécessaires afin d'évaluer les bénéfices d'autres types d'entraînement physique et de réhabilitation pulmonaire dans le traitement de la bronchectasie.

Conclusions des auteurs: 

Cette revue apporte des preuves des bénéfices de l'entraînement des muscles inspiratoires, pas de l'effet d'autres types d'entraînement physique (y compris la réhabilitation pulmonaire), dans le traitement de la bronchectasie.

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Contexte: 

La physiopathologie de la bronchectasie peut entraîner l'apparition d'une dyspnée et d'une tolérance réduite à l'exercice, qui peuvent toutes deux affecter la qualité de vie des patients et leur capacité à mener leurs activités quotidiennes. Peu d'informations sont disponibles concernant les bénéfices de l'entraînement physique dans la bronchectasie. Néanmoins, ils sont probablement au moins comparables à ceux observés dans d'autres maladies respiratoires. Aucune information n'est disponible concernant les effets de la non-observance de l'entraînement physique prescrit dans la bronchectasie. Toutefois, comme chez les patients atteints de BPCO, la non-observance pourrait contribuer à une aggravation de l'état du patient et affecter le pronostic à long terme.

Objectifs: 

L'objectif de cette revue est de déterminer si la prescription d'un régime d'entraînement physique entraîne une amélioration ou prévient l'aggravation des résultats physiologiques et cliniques de la bronchectasie par rapport à l'absence d'entraînement physique.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur les voies respiratoires et le registre Cochrane central des essais contrôlés.

Critères de sélection: 

Les essais contrôlés randomisés ou quasi-randomisés comparant la prescription d'un régime d'entraînement physique à une absence d'entraînement physique chez des patients atteints de bronchectasie.

Recueil et analyse des données: 

Nous avons identifié trois études. Une étude ne remplissait pas les critères d'inclusion et deux études n'étaient disponibles que sous forme de résumé. Des informations plus complètes seront intégrées à cette revue lorsque les données de ces deux essais seront publiées et que d'autres données seront mises à la disposition des auteurs de la revue. Une mise à jour effectuée en février 2005 a permis d'identifier une étude exclue.

Résultats principaux: 

Les résultats des deux études publiées sous forme de résumé montraient que l'entraînement des muscles inspiratoires par rapport à un entraînement simulé ou une absence d'entraînement améliorait la capacité à réaliser des exercices d'endurance : différence moyenne pondérée (DMP) de 264 mètres (IC à 95 %, entre 16,4 et 512 mètres). La pression inspiratoire maximale (PiMax) s'améliorait : DMP de 25 cm H2O (IC à 95 %, entre 11,6 et 38,4 cm H2O), de même que la qualité de vie mesurée à l'aide du CRQ : DMP de 12,4 unités (IC à 95 %, entre 2,4 et 22,5 unités).

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.