Auranofine pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde

L'objectif de cette revue était d'évaluer l'efficacité à court terme de l'auranofine pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde par rapport au placebo. Nos résultats ont démontré que l'auranofine semble être efficace en traitement à court terme des patients atteints de PR (6 mois) et présente un bénéfice faible, mais cliniquement et statistiquement significatif, sur l'activité de la maladie chez ces patients. Ses effets sur l'état de santé général et sur la progression radiologique ne sont pas clairs à l'heure actuelle, mais semblent être modestes. L'auranofine pourrait être plus appropriée pour les patients atteints de la maladie précocement et légèrement qui sont plus susceptibles de répondre à des traitements moins puissants (et moins toxiques).

Conclusions des auteurs: 

L'auranofine semble présenter un bénéfice faible, cliniquement et statistiquement significatif, sur l’activité de la maladie chez les patients atteints de PR. Les effets bénéfiques semblent être modestes par rapport à des médicaments tels que le méthotrexate ou l'or par voie parentérale. À l'heure actuelle, ses effets sur le statut fonctionnel et la progression radiologique à long terme ne sont pas clairs.

Lire le résumé complet...
Contexte: 

L'auranofine est un composé d'or oral utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR). L'utilisation de l'auranofine a décliné ces dernières années, peut-être en partie à cause des résultats contradictoires de différentes études.

Objectifs: 

Évaluer l’efficacité à court terme et la toxicité de l'auranofine pour le traitement de la (PR).

Stratégie de recherche documentaire: 

Une recherche électronique a été effectuée dans MEDLINE et EMBASE, suivie de recherches manuelles à partir des listes de références des essais obtenus grâce à la recherche électronique.

Critères de sélection: 

Tous les essais contrôlés randomisés (ECR) et essais cliniques comparatifs (ECC) comparant l'auranofine à un placebo chez les patients atteints de PR.

Recueil et analyse des données: 

La qualité méthodologique des essais a été évaluée selon le score de Jadad. Les mesures des résultats de la polyarthrite rhumatoïde ont été extraites de ces publications pour le critère de jugement de 6 mois. L’analyse combinée a été réalisée à partir des différences moyennes standardisées (DMS) pour le nombre d’articulations, la douleur et les évaluations globales. La différence moyenne pondérée (DMP) a été utilisée pour la VS. La toxicité a été évaluée à partir des rapports des cotes combinés des arrêts précoces et des réactions indésirables. Un test du Chi2 a été utilisé pour évaluer l’hétérogénéité des essais. Des modèles à effets fixes ont été utilisés tout au long de l’étude.

Résultats principaux: 

Un bénéfice statistiquement significatif a été observé pour l'auranofine par rapport à un placebo, concernant les scores d'articulations sensibles, la douleur, les évaluations globales du patient et du médecin et la VS. La différence moyenne pondérée standardisée entre le traitement et le placebo a été de -0,39 (IC à 95% entre -0,54 et -0,25) pour le nombre d'articulations sensibles, de -0,08 (IC à 95% entre -0,22 et -0,07) pour le nombre d'articulations enflées, et la différence moyenne pondérée a été de -4,68 (IC à 95% entre -6,59 et -2,77) pour les scores de la douleur. La DMP pour la VS a été de -9,85 mm (IC à 95% entre -16,46 et -3,25). Les arrêts prématurés dus à des réactions indésirables ont été 1,5 fois plus importants dans le groupe de l'auranofine RC = 1,52 (IC à 95% entre 0,94 et 2,46) mais ce résultat n'était pas significatif du point de vue statistique. Les patients ayant reçu un placebo présentaient une probabilité quatre fois supérieure d’arrêter le traitement en raison d’un manque d’efficacité par rapport aux patients traités à l'auranofine RC=0,29 (IC à 95% : . entre 0,19 et 0,43).

Tools
Information

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.