Prébiotiques pour les personnes atteintes de mucoviscidose

Principaux messages

La croissance et l'état nutritionnel peuvent avoir un impact sur la fonction pulmonaire et la survie globale des personnes atteintes de mucoviscidose (également appelée fibrose kystique), et les prébiotiques, source de nourriture pour les bactéries saines de l'intestin, pourraient avoir un bénéfice.

Nous n'avons pas trouvé d'essais portant sur l'effet des prébiotiques sur les personnes atteintes de mucoviscidose, et de tels essais sont nécessaires.

Comment les prébiotiques peuvent-ils être utilisés pour traiter les personnes atteintes de mucoviscidose ?

Nous savons que la croissance et l'état nutritionnel sont importants dans la mucoviscidose car ils influencent la fonction pulmonaire et la survie globale. Les personnes atteintes de mucoviscidose présentent un déséquilibre bactérien et une inflammation de l'intestin. Les prébiotiques oraux, disponibles dans le commerce, pourraient améliorer à la fois la santé intestinale et la santé générale. Les exemples les plus étudiés de ces prébiotiques sont l'inuline, les fructo-oligosaccharides, les galacto-oligosaccharides et les oligosaccharides du lait humain. Les prébiotiques pourraient être trouvés naturellement dans les aliments végétaux entiers (par exemple la racine de chicorée, les oignons et les bananes), mais des suppléments de prébiotiques artificiels sont également disponibles.

Que voulions-nous découvrir ?

Les prébiotiques ont permis de réduire les symptômes intestinaux dans d'autres pathologies. Nous avons donc voulu savoir s'ils pouvaient également aider les personnes atteintes de mucoviscidose en améliorant leur croissance et leur état nutritionnel et en réduisant les symptômes intestinaux sans aucun effet secondaire. Nous voulions également savoir s'ils pouvaient améliorer la fonction pulmonaire, réduire le nombre de poussées de la maladie et d'admissions à l'hôpital pour la mucoviscidose, et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de mucoviscidose.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des essais comparant des combinaisons individuelles ou multiples de prébiotiques oraux (avalés) à l'absence de traitement ou à un placebo (traitement sans ingrédient actif), à un seul prébiotique différent ou à une combinaison d'autres prébiotiques, à un probiotique ou à un symbiotique (une combinaison de prébiotiques et de probiotiques). Nous n'avons pas limité les essais en fonction de l'âge ou de l'état de santé des personnes atteintes de mucoviscidose.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous n'avons pas trouvé d'essais à inclure pour le moment. Nous avons trouvé un essai en cours, mais aucun résultat n'est encore disponible.

Les données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en octobre 2022.

Conclusions des auteurs: 

Cette revue n'a pas trouvé de données probantes en faveur de l'utilisation des prébiotiques chez les personnes atteintes de mucoviscidose. Jusqu'à ce que de telles données probantes soient disponibles, il est raisonnable que les cliniciens suivent les recommandations locales et discutent de l'utilisation des prébiotiques alimentaires avec leurs patients.

Des ECR de grande envergure et solides évaluant les prébiotiques alimentaires que sont l'inuline, les galacto-oligosaccharides ou les fructo-oligosaccharides, ou toute combinaison de ces produits, sont nécessaires. Ces études devraient durer au moins 12 mois et évaluer des critères de jugement tels que la croissance et la nutrition, les symptômes gastro-intestinaux, les exacerbations pulmonaires, la fonction pulmonaire, les biomarqueurs inflammatoires, les hospitalisations, le profilage microbien intestinal et les acides gras à chaîne courte fécaux. Les essais doivent porter à la fois sur des enfants et des adultes et avoir une puissance statistique suffisante pour permettre une analyse en sous-groupes en fonction de l'âge.

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Contexte: 

La mucoviscidose (également appelée fibrose kystique) est une maladie multisystémique ; l'importance de la croissance et de l'état nutritionnel est bien établie compte tenu de leurs implications pour la fonction pulmonaire et la capacité de survie globale. En outre, il a été établi que le déséquilibre microbien intestinal et l'inflammation sont présents chez les personnes atteintes de mucoviscidose. Les prébiotiques oraux sont des substrats disponibles dans le commerce qui sont sélectivement utilisés par les micro-organismes intestinaux de l'hôte et qui pourraient améliorer à la fois la santé intestinale et la santé générale.

Objectifs: 

Évaluer les bénéfices et les risques des prébiotiques pour l'amélioration des critères de jugement chez les enfants et les adultes atteints de mucoviscidose.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre d'essais du groupe Cochrane sur la mucoviscidose, compilé à partir de recherches dans des bases de données électroniques et de recherches manuelles dans des revues et des livres de résumés de conférences. Nous avons également consulté les références bibliographiques des revues et articles pertinents. Date de la dernière recherche : 19 octobre 2022.

Nous avons également effectué des recherches dans PubMed et dans les registres d'essais en ligne. Date de la dernière recherche : 13 janvier 2023.

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés (ECR) et quasi-ECR évaluant l'efficacité des prébiotiques chez les enfants et les adultes atteints de mucoviscidose. Nous avons prévu de n'inclure que la première période de traitement des ECR croisés, quelle que soit la période de sevrage.

Recueil et analyse des données: 

Nous n'avons pas identifié d'essais pertinents.

Résultats principaux: 

Nous n'avons identifié aucun essai pertinent pour inclusion dans cette revue.

Notes de traduction: 

Post-édition effectuée par Andrea Moreno et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.