Traitement des traumatismes fermés graves du pancréas chez les enfants

Contexte

Le traitement optimal des traumatismes fermés graves du pancréas chez l'enfant a longtemps fait débat, certains médecins conseillant la chirurgie tandis que d'autres préfèrent une approche conservatrice sans opération en traitement primaire. Nous avons réalisé cette revue systématique pour évaluer laquelle de ces stratégies devrait être préférée. Un traumatisme fermé (ou contondant) du pancréas se produit typiquement lors d'un accident impliquant un guidon de vélo, un accident de la route ou un autre type de blessure qui provoque un coup à l'abdomen supérieur.

Caractéristiques des études

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données médicales pour des essais cliniques randomisés (dans lesquels deux groupes d'enfants ont été aléatoirement assignés à un traitement ou à l'absence de traitement) portant sur des enfants traités pour un traumatisme fermé du pancréas par chirurgie ou sans opération. Les enfants étaient âgés de 17 ans ou moins. Les recherches sont à jour jusqu'à juin 2013.

Résultats principaux

Nous n'avons pas trouvé d'essais cliniques randomisés comparant le traitement chirurgical par rapport au traitement non opératoire des traumatismes fermés graves du pancréas chez les enfants, par conséquent, nous ne disposons d'aucune preuve solide permettant d'appuyer soit l'un, soit l'autre. Bien que difficile à mettre en place en raison de la rareté et du caractère aigu de ces lésions, nous recommandons la réalisation d'essais cliniques randomisés multicentriques de bonne qualité.

Conclusions des auteurs: 

Cette revue montre que les stratégies concernant le traitement non opératoire versus opératoire du traumatisme pancréatique fermé chez l'enfant ne sont pas basées sur des essais cliniques randomisés. Nous recommandons la réalisation d'essais multicentriques évaluant le traitement non opératoire versus opératoire des traumatismes du pancréas pédiatriques afin d'établir des preuves solides dans ce domaine de la médecine.

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Contexte: 

Le traumatisme pancréatique de l'enfant est un état grave avec une morbidité élevée. Les traumatismes fermés du pancréas chez l'enfant peuvent être traités chirurgicalement ou sans opération. Pour les lésions pancréatiques fermées moins graves, de stade I et II, une approche non opératoire ou conservatrice est généralement adoptée. Actuellement, il n'est pas clair quel est le traitement optimal chez l'enfant des traumatismes pancréatiques fermés graves, de stade III à V, le traitement opératoire ou non opératoire.

Objectifs: 

Évaluer les bénéfices et les inconvénients du traitement opératoire versus non opératoire du traumatisme fermé du pancréas chez l'enfant.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les blessures, le registre Cochrane des essais contrôlés (numéro 5, 2013), MEDLINE (OvidSP), EMBASE (OvidSP), ISI Web of Science (SCI-EXPANDED et CPCI-S) et ZETOC. Nous avons également fait des recherches dans les bibliographies des articles pertinents, les résumés d'actes de conférences et les registres d'essais cliniques. Ces recherches ont été effectuées le 21 juin 2013.

Critères de sélection: 

Nous avions prévu de sélectionner tous les essais cliniques randomisés examinant le traitement non opératoire versus opératoire du traumatisme pancréatique fermé chez l'enfant, indépendamment de la mise en aveugle, du statut ou de la langue de publication.

Recueil et analyse des données: 

Nous avons utilisé des stratégies de recherche appropriées afin d'obtenir les titres et les résumés des études pertinentes pour la revue. Deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué l'éligibilité des essais.

Résultats principaux: 

La recherche a identifié 83 références pertinentes. Celles-ci ont toutes été exclues, et nous n'avons identifié aucun essai clinique randomisé examinant le traitement du traumatisme pancréatique fermé chez l'enfant.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.