Il existe un lien solide et cohérent entre de faibles revenus et des résultats insatisfaisants pour tous les aspects liés à la santé des enfants, dans tous les pays et à toutes les époques. Les enfants défavorisés présentent souvent de moins bons résultats tout au long de leur vie. L'objectif de cette revue était de déterminer si les aides financières fournies aux familles socialement ou économiquement défavorisées avaient un impact sur la santé, le bien-être et la réussite scolaire des enfants. Neuf études remplissaient les critères d'inclusion. Il existait des preuves provisoires de bénéfices en termes de développement précoce du langage mais, compte tenu de l'absence d'effet pour tous les autres critères de jugement, les auteurs concluent que les aides financières directement fournies aux familles n'ont aucun effet avéré sur les résultats des enfants à court et moyen termes. Compte tenu du montant des aides dans les interventions examinées et des conditions requises pour obtenir ces aides, les auteurs concluent qu'il s'agit ici d'une absence de preuve d'effet plutôt que d'une preuve d'absence d'effet. Ces résultats ont des implications pour la recherche et la pratique.
Cette revue s'est attachée à examiner les effets potentiels des aides financières aux familles pauvres pour améliorer les possibilités des enfants. Néanmoins, sur la base des preuves actuelles, nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que les aides financières fournies sous forme d'intervention sont efficaces pour améliorer la santé ou le bien-être des enfants à court terme. Nos conclusions sont limitées par le fait que la plupart des interventions avaient un faible impact sur le revenu total des ménages et que, bien qu'aucune condition n'ait été fixée en matière de dépenses, toutes les études fixaient des conditions strictes à la réception des aides financières. Nous avons noté que certains auteurs étaient particulièrement préoccupés par le fait que les sanctions et conditions imposées aux familles (telles que les heures de travail) pourraient être source de stress supplémentaire.
Un lien solide et cohérent a été observé entre une pauvreté relative et des problèmes de santé et de bien-être infantiles, même dans les pays riches. Cette revue s'est attachée à déterminer si des aides financières fournies à des familles pauvres ou défavorisées pourraient bénéficier aux enfants en réduisant la pauvreté relative et en améliorant par là même leur santé, leur bien-être et leur réussite scolaire.
Évaluer l'efficacité des aides financières directement fournies aux familles socialement ou économiquement défavorisées pour améliorer la santé, le bien-être et la réussite scolaire des enfants.
Au total, 10 bases de données électroniques ont été consultées, y compris CENTRAL (numéro 3, 2006), MEDLINE (de 1966 à mai 2006), EconLit (de 1969 à juin 2006) et PsycINFO (de 1872 à juin 2006), ainsi que trois bibliothèques de documents de travail (MDRC, SSRN et SRDC). La stratégie générale de recherche documentaire était [termes en rapport avec les revenus et les aides financières], [termes pédiatriques] et [filtre ECR].
Les études sélectionnées examinaient une aide financière fournie à des familles relativement pauvres (incluant un enfant de moins de 18 ans ou une femme enceinte), étaient randomisées ou quasi-randomisées, mesuraient des critères de jugement en rapport avec la santé ou le bien-être des enfants, et étaient réalisées dans un pays à revenus élevés.
L'éligibilité des titres et résumés identifiés lors de la recherche a été évaluée par deux évaluateurs de manière indépendante. Les données ont été extraites et saisies dans le logiciel Review Manager (RevMan), et ont été résumées et présentées par écrit et sous forme de graphique (Forest plots).
Neuf essais portant sur plus de 25 000 participants ont été inclus dans cette revue. Aucun effet n'était observé sur la santé des enfants ou les mesures de la santé mentale ou de l'état émotionnel. Des effets non significatifs en faveur du groupe expérimental étaient observés en termes de développement cognitif et de réussite scolaire des enfants, et un effet non significatif en faveur des groupes témoins en termes de taux de grossesses adolescentes.