Cathéters souples versus durs pour l'insémination intra-utérine

L'insémination intra-utérine (IIU) est un traitement recommandé pour les femmes présentant une hypofertilité inexpliquée. Dans un cycle d'IIU, le sperme est préparé dans le laboratoire et placé directement dans l'utérus au moment de l'ovulation à l'aide d'un cathéter. Les recherches récentes ont suggéré que le type de cathéter utilisé dans la fécondation in vitro (FIV) pouvait avoir eu une influence sur les critères d'évaluation des grossesses, mais que l'effet des cathéters sur l'IIU avait été peu étudié. Nous avons examiné des études qui comparaient différents cathéters dans des procédures d'IIU, mais on ignore encore l'effet du choix du cathéter sur les critères d'évaluation des grossesses.

Conclusions des auteurs: 

D'après les preuves disponibles dans cette revue, aucune conclusion précise ne peut être établie concernant la supériorité d'une classe de cathéter par rapport à une autre. D'autres études disposant de la puissance adéquate et rapportant des critères de jugement cliniques (tels que le taux de naissances vivantes) sont nécessaires. D'autres critères de jugement, tels que les taux de fausses couches et des mesures de la gêne, doivent être rapportés.

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Contexte: 

L'insémination intra-utérine (IIU) est un traitement recommandé dans les cas d'hypofertilité inexpliquée. Le traitement consiste à déposer directement les spermatozoïdes dans l'utérus à l'aide d'un cathéter. De nombreux facteurs influent sur la réussite des traitements d'IIU, notamment le type de cathéter utilisé.

Objectifs: 

Comparer les critères de jugement liés à la grossesse de femmes subissant des cycles d'insémination intra-utérine réalisés avec des cathéters souples ou durs chez des femmes hypofertiles.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données suivantes (de leur origine jusqu'à juillet 2010), sans aucune restriction de langue : le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et la fertilité, CENTRAL (The Cochrane Library), MEDLINE, EMBASE, PsycINFO, CINAHL, LILACS et OpenSigle. Nous avons également effectué des recherches dans les actes de conférence sur l'ISI Web of Knowledge et Google, et dans les actes de conférences et les bibliographies des publications, revues et études incluses pertinentes.

Critères de sélection: 

Nous n'avons inclus que les véritables études contrôlées randomisées portant sur des femmes qui subissaient une IIU à l'aide de cathéters souples ou durs et fournissant des données sur les taux de naissances vivantes, de grossesses cliniques, de grossesses multiples, de fausses couches, sur la facilité d'introduction du cathéter, la survenue de traumatismes ou la gêne des femmes.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont passé au crible les titres et les résumés de 78 études potentiellement éligibles et ont exclu 66 d'entre elles. Nous avons évalué de manière critique les textes complets de douze études et avons exclu trois études. Il est resté neuf publications de six études. Nous avons extrait des données des six études restantes et il n'y a eu aucun désaccord. Nous avons évalué le risque de biais, combiné les données dichotomiques et présenté les rapports de cotes (RC) de Peto avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %.

Résultats principaux: 

Il n'y a eu aucune preuve d'une différence d'effet significative concernant le choix du type de cathéter pour aucun des critères de jugement. Trois études ont rapporté des taux de naissances vivantes (RC 0,94, IC à 95 % 0,65 à 1,35) avec un pourcentage de RC traduit (1,3, IC à 95 % 0,56 à 3,1), tandis que six études ont rapporté des taux de grossesses cliniques (RC 1,0, IC à 95 % 0,73 à 1,35 ). Deux études ont été combinées pour l'analyse des fausses couches (RC 1,25, IC à 95 % 0,49 à 3,22). Les résultats des autres critères de jugement indésirables ont été rapportés par cycle et n'ont donc pas été combinés.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.