À l'heure actuelle, aucune preuve ne permet de recommander une fréquence d'administration d'érythropoïétine plutôt qu'une autre.

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L'anémie (diminution des globules rouges) est une complication courante de l'insuffisance rénale. L'anémie est en partie responsable de la fatigue et des problèmes associés à l'insuffisance rénale. L'érythropoïétine synthétique (une hormone qui augmente la production de globules rouges) améliore cette condition et est utilisée chez les patients sous dialyse (traitement administré à l'aide d'une machine agissant comme un rein artificiel ou par échange liquidien via l'abdomen). La revue des essais n'a identifié aucune preuve permettant de recommander une fréquence plutôt qu'une autre.

Conclusions des auteurs: 

Aucune différence significative n'était observée entre une administration hebdomadaire et trihebdomadaire de rHuEPO sous-cutanée. Une administration hebdomadaire exigerait 12 U/kg/semaine supplémentaires chez les patients sous hémodialyse, mais ces résultats proviennent d'une étude à très petite échelle. Le coût de la rHuEPO supplémentaire doit être évalué en tenant compte des préférences et de l'observance des patients.

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Contexte: 

Les bénéfices de l'administration d'érythropoïétine recombinante humaine (rHuEPO) chez les patients sous dialyse ont été démontrés, mais la fréquence optimale reste à établir.

Objectifs: 

Évaluer les effets des différentes fréquences d'administration de la rHuEPO chez les patients sous dialyse sur la correction de l'anémie, la qualité de vie et l'utilisation optimale.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté 13 bases de données électroniques (1980 à mai 2001) et Internet (août 1997), effectué une recherche manuelle dans Kidney International (1983 à mai 1997), contacté des investigateurs reconnus et des sociétés biomédicales, et examiné les références bibliographiques des articles pertinents.
Recherche la plus récente : registre spécialisé du groupe Cochrane sur les maladies rénales (juin 2004) et Bibliothèque Cochrane (numéro 3, 2004).

Critères de sélection: 

Les essais contrôlés randomisés (ECR) ou quasi-randomisés comparant différentes fréquences d'administration de rHuEPO chez des patients sous dialyse. Nous avons comparé des patients sous hémodialyse à des patients sous DPCA, et une administration sous-cutanée à une administration intraveineuse.

Recueil et analyse des données: 

L'évaluation de la qualité a été effectuée par deux évaluateurs. Les données ont été résumées par un seul auteur dans un formulaire standard et un échantillon a été contrôlé par un autre auteur. Les résultats ont été exprimés sous forme de risque relatif (RR) ou de différence moyenne (DM), avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %.

Résultats principaux: 

Onze études (719 patients) ont été incluses. Aucune différence significative n'était observée entre l'administration hebdomadaire et bihebdomadaire en termes de maintien de l'hémoglobine cible (une étude, 20 patients : RR de 1,00, IC à 95 %, entre 0,42 et 2,40) ou d'hémoglobine moyenne au bout de 12 semaines de traitement entre les patients sous hémodialyse et sous DPCA (deux études : DM de -0,21 g/dl, IC à 95 %, entre -0,98 et 0,56). À la fin de l'étude pour l'administration hebdomadaire versus trihebdomadaire (trois études : DMS de -0,31, IC à 95 %, entre -0,67 et 0,06) et à la fin de la phase d'entretien (une étude : DM de -0,2 g/dl, IC à 95 %, entre -0,65 et 0,25), aucune différence significative n'était observée. Une quantité plus élevée de rHuEPO était nécessaire chez les patients sous hémodialyse recevant des doses hebdomadaires versus bihebdomadaires (DM de 12,0 U/kg, IC à 95 %, entre 0,24 et 23,76). Aucune différence n'était observée chez les patients sous DPCA seule ou combinée (DM de 4,38 U/kg, IC à 95 %, entre -11,28 et 20,04). La différence entre l'administration hebdomadaire et trihebdomadaire n'était pas significative (DM de 10,00 U/kg, IC à 95 %, entre -80,87 et 100,87). Aucune différence n'était observée concernant la fréquence des événements indésirables.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.