Thérapies à base de cellules souches suite à une oxygénation insuffisante du cerveau à la naissance (encéphalopathie hypoxique et ischémique) chez les nouveau-nés

Problématique de la revue

Les thérapies à base de cellules souches permettent-elles de sauver la vie, ou d'améliorer le développement à long terme, des nouveau-nés dont l'oxygénation cérébrale est insuffisante à la naissance ("encéphalopathie hypoxique et ischémique") ?

Contexte

Le manque d'oxygène à la naissance peut endommager le cerveau du nouveau-né. Les bébés dont les lésions cérébrales sont moins graves pourraient se rétablir complètement ou n'avoir que des problèmes légers. Pour d'autres bébés présentant des lésions plus graves, cela pourrait entraîner la mort ou des problèmes plus tard dans la vie. Par exemple, certains de ces bébés développent une paralysie cérébrale, une déficience intellectuelle ou d'autres problèmes. Nous n'avons actuellement que l’hypothermie comme approche pour traiter cette condition. L'objectif de cette revue était d'évaluer si les thérapies à base de cellules souches pouvaient réduire la mortalité et améliorer le développement à long terme des nouveau-nés dont l'oxygénation cérébrale à la naissance était insuffisante. Au cours de la thérapie à base de cellules souches, celles-ci sont données au bébé, par exemple par le biais d'injections. Ces cellules souches pourraient provenir d'humains ou d'animaux et pourraient avoir été prélevées du sang du cordon ombilical, de la moelle osseuse ou d'autres parties du corps. Ces cellules réparent ensuite les cellules du cerveau que le manque d'oxygène a endommagées.

Principaux résultats

Nous n'avons pu inclure aucune étude dans notre revue. Nous avons identifié trois études potentielles, mais nous les avons exclues en raison de la façon dont elles ont été conçues, ce qui signifie que leurs résultats ne pouvaient pas répondre à la question de notre revue (études de phase 1). Quinze études sont en cours.

Dans quelle mesure cette revue est-elle à jour ?

Nous avons recherché les études disponibles jusqu'en juin 2020.

Conclusions des auteurs: 

Il n'existe actuellement aucune donnée probante issue d'essais randomisés qui évalue les avantages ou les inconvénients des interventions à base de cellules souches pour la prévention de la morbidité et de la mortalité suite à une encéphalopathie hypoxique et ischémique chez les nouveau-nés.

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Contexte: 

L'encéphalopathie hypoxique et ischémique (EHI) est une cause majeure de mortalité et de séquelles neurologiques à long terme, qui touche des milliers d'enfants dans le monde. Les thérapies actuelles pour traiter l'EHI se limitent à l’hypothermie. Les thérapies à base de cellules souches offrent une approche thérapeutique potentielle pour réparer ou régénérer le tissu cérébral lésé. Ces résultats précliniques ont maintenant abouti à des essais néonataux humains en cours.

Objectifs: 

Déterminer l'efficacité et la tolérance des interventions à base de cellules souches pour le traitement de l'encéphalopathie hypoxique et ischémique (EHI) chez les nouveau-nés.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons utilisé la stratégie de recherche standard de Cochrane Neonatal pour effectuer des recherches dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL ; 2020, numéro 5), MEDLINE via PubMed (1966 au 8 juin 2020), Embase (1980 au 8 juin 2020) et CINAHL (1982 au 8 juin 2020). Nous avons également effectué des recherches dans des bases de données d'essais cliniques, des compte-rendus de conférences et dans les listes de référence des articles extraits pour les essais contrôlés randomisés et les essais quasi randomisés.

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés, essais contrôlés quasi-randomisés et essais en grappes comparant 1) les interventions à base de cellules souches (tout type) par rapport au contrôle (placebo ou pas de traitement) ; 2) l'utilisation de cellules souches/stromales mésenchymateuses (CSM) de type (par exemple, nombre de doses ou de passages) ou de source (par exemple, autologue par rapport à allogénique, ou moelle osseuse par rapport à la moelle) par rapport à des CSM d'un autre type ou d'une autre source ; 3) l'utilisation d'interventions à base de cellules souches autres que les CSM de type (par exemple, cellules mononucléaires, cellules progénitrices d'oligodendrocytes, cellules souches neurales, cellules souches hématopoïétiques et cellules souches pluripotentes inductibles) ou de source (autologues ou allogéniques, ou de la moelle osseuse ou du cordon) par rapport à des interventions à base de cellules souches autres que les CSM d'un autre type ou d'une autre source ; ou 4) des CSM par rapport à des interventions à base de cellules souches autres que les CSM.

Recueil et analyse des données: 

Pour chacun des essais inclus, deux auteurs ont planifié indépendamment d'extraire des données (par exemple le nombre de participants, le poids à la naissance, l'âge gestationnel, le type et la source des CSM ou d'autres interventions à base de cellules souches) et d'évaluer le risque de biais (par exemple l'adéquation de la randomisation, l'aveuglement, l'exhaustivité du suivi). Les principaux résultats pris en compte dans cette étude sont la mortalité néonatale toutes causes confondues, le décès ou l'incapacité neurodéveloppementale majeure, évalués entre l’âge de 18 et 24 mois. Nous avions prévu d'utiliser l'approche GRADE pour évaluer la qualité des données probantes.

Résultats principaux: 

Notre stratégie de recherche a donné 616 références. Deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué toutes les références pour l’inclusion. Nous n'avons trouvé aucune étude complète à inclure. Quinze ERC sont actuellement enregistrés et en cours. Nous décrivons les trois études que nous avons exclues.

Notes de traduction: 

Post-édition effectuée par Stéphanie Antoun et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.