Question de la revue
Les traitements qui agissent sur le système immunitaire ont-ils des effets sur de la plexopathie lombo-sacrée idiopathique(PLSI)?
Contexte
La PLSI est un trouble rare des nerfs périphériques et du plexus lombosacré qui provoque une douleur asymétrique et affaiblit les membres inférieurs. Le plexus lombosacré est un réseau nerveux à proximité de la base de la colonne vertébrale, là où les fibres nerveuses émergent de la colonne vertébrale, les racines nerveuses se réorganisant dans les nerfs périphériques qui s’étendent dans les jambes. Lors d’une PLSI, un processus endommage ce réseau nerveux et des changements de sensation peuvent survenir, tels que des picotements et une hypersensibilité au toucher. Des effets peuvent également survenir au niveau du système nerveux qui contrôle les fonctions physiologiques (le système nerveux autonome). La cause ou les causes de PLSI ne sont pas claires, mais on pense que les vaisseaux sanguins deviennent enflammés pour des raisons que l’on ignore toujours et cela réduit le débit sanguin vers le réseau nerveux. Certains experts pensent que la réduction du flux sanguin endommage les nerfs. Il est possible que les médicaments qui réduisent l’inflammation puissent être bénéfiques.
Résultats
Après une vaste recherche d'études de haute qualité du traitement (essais contrôlés randomisés, ou équivalents), nous n'avons trouvé aucun essai de PLSI avec une quelconque forme de thérapie qui agit sur le système immunitaire ou réduit l'inflammation. Il n'existe actuellement aucune preuve issue d'essai pour déterminer si les immunothérapies aident les patients atteints de PLSI.
Les recherches dans les bases de données pour cette revue ont été effectuées le 15 octobre 2013.
Il n'existe actuellement aucune preuve issue d'essais randomisés pour recommander un quelconque traitement à l’immunothérapie pour la PLSI.
La plexopathie lombo-sacrée idiopathique (PLSI), également connue sous le nom de plexitis ou de neuropathie non-diabétique du plexus lombosacré (radiculo) est une entité clinique rare. Les caractéristiques principales correspondent à des douleurs dans les jambes qui sont (sub) aiguës, sévères, asymétriques, suivie d'une faiblesse multifocale et d’une atrophie dans les semaines ou les mois qui suivent. les symptômes sensoriels comprennent des troubles de paresthésie, d’hypoesthésie d’allodynie et d’autonomie. La PLSI est généralement monophasique et disparait spontanément. La récupération commence lentement pendant plusieurs mois voire plusieurs années et est presque toujours incomplète. Certaines études suggèrent que cette condition possède une étiologie à médiation immunitaire. Des biopsies de segments distaux du nerf cutané ont montré des caractéristiques suggérant un microvasculitis inflammatoire provoquant des lésions ischémiques des nerfs. Les résultats cliniques et pathologiques sont similaires à ceux observés dans la neuropathie diabétique du plexus lombosacré et suggèrent que l'inflammation peut constituer une partie du chemin commun final dans les deux pathologies.
Évaluer les effets d'une quelconque forme d'immunothérapie pour le traitement de la PLSI.
Le 15 octobre 2013, nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les affections neuromusculaires, CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, LILACS et l’Indice de Thèses. Nous avons vérifié des résumés de conférences et consulté les bases de données d'essais pour les essais en cours. Nous avons examiné toutes les références bibliographiques dans les essais identifiés et contacté les auteurs afin d'identifier d'autres données publiées ou non publiées.
Notre objectif était d'inclure tous les essais contrôlés randomisés (ECR) ou quasi-ECR de toute immunothérapie administrée dans les six semaines suivant l'apparition de la maladie, chez les participants présentant des maladies remplissant les conditions suivantes : l'apparition de douleur aiguë ou subaiguë et une faiblesse des motoneurones inférieurs impliquant principalement les muscles proximaux des membres inférieurs, une faiblesse qui n'est pas confinée à un nerf ou à la distribution d’une racine nerveuse, des tests électrophysiologiques montrant principalement des neuropathies axonales, l'exclusion d'autres causes de radiculopathie et de plexopathie lombo-sacrée ainsi que les patients diabétiques atteints de glycémie plasmatique(à jeun supérieur à 7,0 mmol/l, aléatoire supérieur à 11,1 mmol/L).
Deux auteurs ont indépendamment examiné toutes les références trouvées par la recherche pour sélectionner celles répondant aux critères d'inclusion, selon la méthodologie Cochrane standard.
Nous n’avons identifié aucun ECR de toute immunothérapie pour le traitement de la PLSI.