Les taux d'accouchements opératoires (césariennes, forceps et extraction par aspiration) sont en constante augmentation dans le monde. Les trois types d'accouchements sont liés à des complications significatives pour la mère et son bébé, comme des lésions traumatiques obstétricales, des pertes de sang accrues et des complications placentaires lors de grossesses ultérieures. L'un des motifs les plus courants pour qu'une femme nécessite un accouchement opératoire est lié à une mauvaise progression du travail. Les péridurales sont de plus en plus utilisées pour prendre en charge la douleur pendant le travail. Toutefois, elles peuvent également ralentir la progression du travail. L'ocytocine est une hormone qui stimule les contractions utérines pendant le travail et est administrée aux femmes dont le travail progresse lentement. En administrant de l'ocytocine à toutes les femmes sous péridurales pendant le travail, les taux d'accouchements opératoires et leurs complications associées pourraient être réduits.
Des données ont été collectées à partir de deux études randomisées (impliquant 319 femmes) qui comparaient des femmes sous péridurale auxquelles de l'ocytocine ou un placebo était administré(e). Les taux d'accouchements opératoires n'étaient pas clairement différents entre les deux groupes. Il n'y avait également aucune différence significative entre les autres résultats analysés, comme les scores Apgar des nouveau-nés, les admissions en pouponnière, les taux d'hémorragies postnatales ou les taux d'hyperstimulation utérine. Les deux études semblaient présenter de faibles risques de biais.
Dans l'ensemble, il n'y avait aucune différence significative entre les taux d'accouchements opératoires chez les femmes sous péridurales auxquelles de l'ocytocine était administrée par rapport à celles placées sous placebo. Toutefois, comme les données disponibles étaient limitées, pour déterminer précisément si l'augmentation du nombre de femmes sous péridurale réduit les taux d'accouchements opératoires et, par conséquent, le nombre de complications associées, d'autres études seront nécessaires.
Il n'y avait aucune différence statistiquement significative identifiée entre les femmes sous analgésie péridurale en phase de travail spontané auxquelles de l'ocytocine était administrée par rapport à celles placées sous placebo. Toutefois, en raison du nombre limité de femmes incluses dans les études, d'autres recherches, sous la forme d'essais contrôlés randomisés, seront nécessaires.
Les taux d'accouchements opératoires (césariennes, extractions par aspiration et forceps) sont en constante augmentation dans le monde. Ils sont associés à une morbidité maternelle et néonatale significative. Les motifs les plus courants constatés lors d'accouchements opératoires chez les femmes nullipares sont la dystocie pendant le travail (échec de la progression) et un état fœtal non rassurant. Il a été démontré que l'analgésie péridurale ralentit la progression du travail et augmente les taux d'accouchements instrumentalisés. Toutefois, on ignore si l'administration d'ocytocine chez les femmes sous analgésie péridurale diminue le nombre d'accouchements opératoires et réduit donc la morbidité maternelle et fœtale.
Déterminer si l'augmentation du nombre de femmes sous analgésie péridurale avec administration d'ocytocine va réduire l'incidence du nombre d'accouchements opératoires et donc la morbidité fœtale et maternelle.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (30 juin 2013).
Tous les essais randomisés et quasi randomisés publiés et non publiés comparant l'augmentation du nombre de femmes en phase de travail spontané sous analgésie péridurale avec administration d'ocytocine à une prise en charge expectative ont été inclus. Des essais randomisés en cluster étaient éligibles pour l'inclusion, mais aucun n'a été identifié.
Les conceptions d'études en cross-over avaient peu de change d'être pertinentes pour cette intervention et nous avions l'intention de les exclure au cas où certaines seraient identifiées. Nous avons exclu les résultats qui étaient uniquement disponibles dans les résumés publiés.
Les deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué pour inclusion les 16 études identifiées suite à la stratégie de recherche. Les deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué les risques de biais de chaque étude incluse. Puis, ils ont indépendamment extrait des données. L'exactitude des données a été vérifiée.
Nous avons inclus deux études impliquant 319 femmes. Il n'y avait aucune différence statistiquement significative entre les deux groupes pour aucun des principaux critères de jugement de la césarienne (risque relatif (RR) 0,95, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,42 à 2,12) ou des accouchements instrumentalisés (RR 0,88, IC à 95 % 0,72 à 1,08). De même, il n'y avait aucune différence statistiquement significative entre les deux groupes pour aucun des critères de jugement secondaires dont les données étaient disponibles, notamment le score Apgar moins de sept à cinq minutes (RR 3,06, 0,13 à 73,33), l'admission en unité de soins intensifs néonataux (RR 1,07, IC à 95 % 0,29 à 3,93), l'hyperstimulation utérine (RR 1,32, IC à 95 % 0,97 à 1,80) et les hémorragies postpartum (RR 0,96, IC à 95 % 0,58 à 1,59).