Cliniques prénatales spécialisées pour femmes enceintes à haut risque d'accouchement prématuré (à l'exception des grossesses multiples) pour améliorer les critères de santé pour la mère et le nouveau-né

Les femmes ayant déjà accouché avant terme présente un risque accru d'accouchement prématuré lors de leurs autres grossesses. Les bébés nés avant la 37ème semaine de grossesse, en particulier ceux nés avant la 34ème semaine, présentent un risque accru de problèmes à la naissance et d'invalidité dans l'enfance. Les cliniques prénatales « spécialisées » ont été suggérées pour les femmes enceintes ayant un risque élevé d'accouchement prématuré comme solution pour améliorer les critères de santé chez les femmes et leurs nouveau-nés. Cette analyse documentaire de trois essais contrôlés randomisés portant sur 3 400 femmes aux États-Unis montre que les femmes fréquentant des cliniques prénatales spécialisées n'ont pas moins d'accouchements prématurés. Les résultats étaient difficiles à interpréter du fait de la différence de réalisation des essais et des soins offerts aux femmes. Les essais ont tous été réalisés dans les années 1980, avant le lancement de nombreux tests de dépistage actuellement proposés dans les cliniques prénatales spécialisées, comme l'évaluation échographique de la longueur cervicale. Aucune information n'était disponible sur l'effet de soins prénataux spécialisés sur le bien-être maternel ou le résultat à long terme.

Conclusions des auteurs: 

Les cliniques prénatales spécialisées font maintenant partie des prestations de soins proposées dans de nombreuses régions. La réalisation d'autres essais randomisés ne sera donc sans doute pas possible. Toute recherche future dans ce domaine devra inclure des critères de jugement psychologiques et s'intéresser aux prestations préférées par les femmes. Une telle recherche pourrait soutenir le développement futur des nouveaux services dans ce domaine.

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Contexte: 

Parmi les facteurs de risque d'accouchement prématuré, un précédent accouchement avant terme est un prédicteur important. La fréquentation des cliniques spécialisées par les femmes ayant des antécédents d'accouchement prématuré spontané est préconisée pour améliorer les critères de santé chez les femmes et leurs nouveau-nés.

Objectifs: 

Évaluer, en utilisant les meilleures preuves disponibles, l'intérêt des cliniques prénatales spécialisées comparativement aux cliniques prénatales « standard » pour les femmes enceintes à haut risque d'accouchement prématuré.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (30 juin 2011).

Critères de sélection: 

Tous les essais contrôlés randomisés publiés, non publiés et en cours (y compris les essais randomisés en groupe) comparant les cliniques prénatales spécialisées aux soins prénataux « standard » pour les femmes à grossesse unique présentant un risque élevé d'accouchement prématuré.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont évalué la qualité méthodologique des essais et extrait des données de manière indépendante.

Résultats principaux: 

Nous avons inclus trois essais portant sur 3 400 femmes, tous réalisés aux États-Unis. Tous s'intéressaient aux cliniques spécialisées pour les femmes à haut risque d'accouchement prématuré. L'âge gestationnel à la naissance et/ou l'accouchement prématuré étaient les critères d'évaluation principaux de ces essais. Les interventions étaient différentes dans les trois essais.

Globalement, on dispose de très peu de données sur nos critères de jugement prédéfinis. Pour la plupart des critères de jugement, une seule étude a fourni des données, sans avoir la puissance statistique requise pour détecter toutes les différences possibles entre les groupes. Aucune preuve claire n'a été apportée quant à la capacité des cliniques prénatales spécialisées à réduire le nombre d'accouchements prématurés.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.