Amisulpride versus autres antipsychotiques atypiques dans la schizophrénie

Cette revue comparait les effets de l'amisulpride à ceux d'autres antipsychotiques dits de deuxième génération (atypiques). Pour la moitié des comparaisons possibles, aucune étude pertinente n'a pu être identifiée. Sur la base de données très limitées, aucune différence n’était observée en termes d'efficacité entre l'amisulpride et l'olanzapine ou la rispéridone, mais un certain avantage était observé par rapport à la ziprasidone. L'amisulpride était associée à moins de prise de poids que la rispéridone et l'olanzapine.

Conclusions des auteurs: 

Il existe peu de preuves randomisées qui comparent l'amisulpride à d'autres antipsychotiques de deuxième génération. Nous avons uniquement identifié des essais comparant l'amisulpride à l'olanzapine, la rispéridone et la ziprasidone. Nous avons observé que l'amisulpride pourrait être légèrement plus efficace que la ziprasidone, et plus tolérable en termes de prise de poids et d'autres problèmes associés par rapport à l'olanzapine et à la rispéridone. Ces données ne sont cependant basées que sur dix études de court à moyen terme, ce qui est insuffisant pour tirer des conclusions définitives. Remarque: les 47 citations dans la section de classification attente de l'examen peut modifier les conclusions de l'examen une fois évalué.

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Contexte: 

Dans de nombreux pays industrialisés, les antipsychotiques de deuxième génération (atypiques) sont devenus des médicaments de première intention chez les patients atteints de schizophrénie. La question de savoir si les effets des différents antipsychotiques de deuxième génération diffèrent, et à quel point, est sujette à débat. Dans cette revue, nous avons examiné l'efficacité et la tolérabilité de l'amisulpride par rapport à d'autres antipsychotiques de deuxième génération.

Objectifs: 

Évaluer les effets de l'amisulpride par rapport à d'autres antipsychotiques atypiques chez les patients souffrant de schizophrénie et de psychoses schizophréniformes.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué une recherche dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (avril 2007), qui est basé sur des recherches régulières issues de BIOSIS, CINAHL, EMBASE, MEDLINE et PsycINFO. Nous avons actualisé cette recherche en Juillet 2012 et a ajouté 47 essais de nouvelles à la section attente de classification

Critères de sélection: 

Nous avons inclus les essais randomisés, au moins en simple aveugle, qui comparaient l'amisulpride orale à des formes orales d'aripiprazole, de clozapine, d'olanzapine, de quétiapine, de rispéridone, de sertindole, de ziprasidone ou de zotépine chez des patients atteints de schizophrénie ou de psychoses schizophréniformes.

Recueil et analyse des données: 

Les données ont été extraites indépendamment. Pour les données continues, nous avons calculé les différences moyennes pondérées (DMP) ; pour les données dichotomiques, nous avons calculé les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance (IC) à 95 % sur une base d'intention de traiter à partir d’un modèle à effets aléatoires. Le nombre de sujets à traiter (NST)/nombre nécessaire pour nuire (NNN) ont été calculés lorsque cela était approprié.

Résultats principaux: 

La revue inclut actuellement dix essais de court à moyen terme comprenant 1 549 participants et portant sur trois comparaisons : amisulpride versus olanzapine, rispéridone et ziprasidone. Le taux général d'attrition était considérable (34,7 %), sans aucune différence significative entre les groupes. L'amisulpride était aussi efficace que l'olanzapine et la rispéridone, et plus efficace que la ziprasidone (arrêts prématurés pour cause d'inefficacité : n = 123, 1 ECR, RR de 0,21, IC entre 0,05 et 0,94, NST de 8, IC entre 5 et 50). L'amisulpride entraînait moins de prise de poids que la rispéridone (n = 585, 3 ECR, DM de -0,99, IC entre -1,61 et -0,37) ou que l'olanzapine (n = 671, 3 ECR, DM de -2,11, IC entre -2,94 et -1,29). L'olanzapine était aussi associée à une augmentation plus importante du glucose (n = 406, 2 ECR, DM de -7,30, IC entre -7,62 et -6,99). Aucune différence n’était observée en termes d'effets cardiaques ou de symptômes extrapyramidaux (SEP) par rapport à l'olanzapine (akathisie : n = 587, 2 ECR, RR de 0,66, IC entre 0,36 et 1,21), par rapport à la rispéridone (akathisie : n = 586, 3 ECR, RR de 0,80, IC entre 0,58 et 1,11) et par rapport à la ziprasidone (akathisie : n = 123, 1 ECR, RR de 0,63, IC entre 0,11 et 3,67).

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