Utilisation d'un pessaire cervical en prévention de l'accouchement prématuré chez les femmes présentant une incompétence cervicale

Cette traduction n'est pas à jour. Veuillez cliquer ici pour voir la dernière version de cette revue en anglais.

L'accouchement prématuré contribue à plus de la moitié des décès de nouveau-nés. La faiblesse cervicale en est une cause fréquente, bien que son diagnostic ne soit pas normalisé, et celui-ci pourrait être basé sur les antécédents de la patiente, notamment deux ou plus de deux fausses-couches au deuxième trimestre de grossesse. Différentes techniques de prise en charge ont été essayées, notamment le resserrage du col utérin par des sutures pour empêcher qu'il ne se dilate prématurément. Même s'il s'agit d'une intervention simple, elle nécessite une anesthésie et peut engendrer des complications hémorragiques et provoquer une infection et une fausse couche. Le serrage du col de l'utérus à l'aide d'un anneau en silicone (pessaire cervical), retiré à environ 37 semaines de grossesse, est une alternative simple, non-invasive qui pourrait remplacer l'intervention de suture du col de l'utérus. À ce jour, il n'existe pas de preuves fiables, issues d'essais contrôlés randomisés bien conçus, indiquant que le pessaire cervical apporte des bénéfices. Une étude non-randomisée a montré qu'environ la moitié des porteuses de pessaire cervical se plaignaient de pertes vaginales plus importantes après l'utilisation du pessaire. Trois essais contrôlés randomisés sont en cours chez des femmes enceintes ayant un col court.

Conclusions des auteurs: 

La revue n'a pu identifier aucun essai clinique randomisé bien conçu permettant de confirmer ou de réfuter les bénéfices du pessaire cervical. Toutefois, certaines preuves issues d'essais non-randomisés ont montré certains bénéfices du pessaire cervical dans la prévention de l'accouchement prématuré. Nous attendons les résultats de trois essais contrôlés randomisés en cours, qui évaluent le rôle du pessaire cervical chez les femmes ayant un col court. D'autres essais contrôlés randomisés bien conçus devront être réalisés.

Lire le résumé complet...
Contexte: 

L'accouchement prématuré est un problème de santé majeur et contribue à plus de 50 % de la mortalité périnatale globale. L'incompétence cervicale est l'une des causes fréquentes d'accouchement prématuré pour laquelle différentes stratégies de prise en charge ont été essayées, notamment le cerclage cervical. Le cerclage cervical est une technique invasive qui nécessite une anesthésie et peut être associée à des complications. En outre, il existe toujours une controverse quant à son efficacité et à la population de patientes à laquelle il pourrait être bénéfique. Le pessaire cervical a été essayé, en tant qu'alternative simple, non-invasive susceptible de remplacer l'opération de suture du col utérine invasive décrite ci-dessus.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité du pessaire cervical en prévention de l'accouchement prématuré chez les femmes présentant une incompétence cervicale.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (mai 2010), les essais contrôlés en cours et le registre des essais cliniques australiens et néo-zélandais (mai 2010)

Critères de sélection: 

Nous avons sélectionné tous les essais contrôlés randomisés, publiés et non publiés, qui ont comparé l'utilisation du pessaire cervical au cerclage cervical ou à une prise en charge expectative, en prévention de l'accouchement prématuré. Nous n'avons pas inclus les essais quasi-randomisés, randomisés en grappes et les essais croisés.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont évalué les essais à inclure de façon indépendante.

Résultats principaux: 

La recherche a identifié deux essais, que nous avons exclus. Trois autres essais sont en cours. Cette revue n'a inclus aucune étude.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.