Techniques de distraction dans le traitement de la schizophrénie

Les personnes atteintes de schizophrénie souffrent souvent d'hallucinations. Des études ont évalué diverses façons de se détourner de ces hallucinations, mais la consignation était insuffisante. De plus, ces études étaient peu nombreuses, de petite envergure et de courte durée. Bien qu'il n'existe aucune preuve corroborant un effet majeur, des essais supplémentaires sont justifiés car certaines de ces techniques potentiellement simples, aussi insignifiant soit leur effet, pourraient être largement appliquées et s'avérer plus acceptables que d'autres traitements plus intrusifs.

Conclusions des auteurs: 

Les cliniciens, les chercheurs, les décideurs et les patients ne peuvent pas se fier des effets des techniques de distraction sur la base des résultats de cette revue. Les quelques premières études sont de petite envergure, de courte durée et leur consignation est insuffisante. D'autres données provenant d'études déjà réalisées pourraient aider à guider la pratique clinique, mais des essais supplémentaires semblent justifiés car certaines de ces techniques potentiellement simples, aussi insignifiant soit leur effet, pourraient être largement appliquées et s'avérer plus acceptables que d'autres traitements plus intrusifs.

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Contexte: 

Les techniques de distraction font partie des stratégies d'adaptation utilisées dans le cadre des techniques cognitivo-comportementales. Elles peuvent être utiles en tant que traitement complémentaire pour les personnes souffrant de schizophrénie ou de maladies d'allure schizophréniques.

Objectifs: 

Étudier les effets des techniques de distraction sur les personnes schizophrènes.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre du groupe Cochrane sur la schizophrénie (octobre 2003) puis recherché manuellement des listes bibliographiques, et enfin contacté les auteurs concernés.

Critères de sélection: 

Ont été inclus tous les essais contrôlés randomisés comparant les techniques de distraction avec d'autres traitements pour la schizophrénie.

Recueil et analyse des données: 

De manière fiable, les études ont été sélectionnées, leur qualité a été évaluée et leurs données ont été extraites. Les données ont été exclues lorsque plus de 50 % des participants, de n'importe quel groupe, étaient absents aux contrôles de suivi. Pour les résultats binaires, nous avons calculé un risque relatif (RR) à effets fixes et son intervalle de confiance (IC) à 95 %, ainsi que le nombre de sujets à traiter (NST)/nombre nécessaire pour nuire (NNN). Pour les données continues, la différence moyenne pondérée (DMP) a été calculée.

Résultats principaux: 

S'agissant de l'état mental, les techniques de distraction n'ont pas produit d'effet notable (n=60, 1 ECR, DM critère BPRS 1,60 IC entre -0,49 et 3,69). La distraction n'implique manifestement pas les personnes dans les études (n=159, 5 ECR, RR départ prématuré de l'étude 1,08 IC entre 0,72 et 1,63).

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.