Il n'existe pas de preuve que la radiothérapie pourrait permettre de guérir ou de prolonger la survie de patients atteints de mésothéliome pleural malin

L'incidence du mésothéliome pleural malin est de plus en plus grande et une recrudescence de cette maladie devrait avoir lieu dans les pays développés dans les deux prochaines décennies. 80% des patients atteints de mésothéliome pleural malin présentent des antécédents clairs d'exposition professionnelle ou domestique à l'amiante. Très peu de patients peuvent se soumettre à un traitement curatif potentiel et l'efficacité du traitement radical avec chirurgie, de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie pour guérir les patients ou prolonger leur survie est incertaine. Le rôle de la radiothérapie est controversé. Elle a été utilisée en tant que composante de traitement multimodal (avec la chimiothérapie et/ou la chirurgie). Les auteurs n'ont trouvé aucun rapport d'essai contrôlé randomisé (ECR) montrant que la radiothérapie est une option efficace pour le mésothéliome pleural malin. Des études expérimentales multicentriques évaluant le rôle de la radiothérapie dans cette maladie sont nécessaires.

Conclusions des auteurs: 

La radiothérapie n'ayant jamais été comparée à la chimiothérapie, à la chirurgie ou aux meilleurs soins palliatifs (dans le cadre d'un traitement combiné) dans un essai prospectif randomisé, nous ne disposons d'aucune donnée permettant de recommander un traitement ou un autre en tant que meilleure option pour les patients atteints de mésothéliome pleural malin. Il est nécessaire de réaliser des essais randomisés contrôlés multicentriques évaluant le rôle de la radiothérapie dans le traitement radical du mésothéliome pleural malin. Les études devraient se limiter aux patients atteints de mésothéliome pleural malin, classées par stade de la maladie, cytologie et type de radiothérapie. Le type de radiothérapie devrait être défini au préalable et les variables de définition et administration de doses de radiothérapie devraient être soigneusement contrôlées.

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Contexte: 

Le mésothéliome pleural malin est une maladie relativement peu commune, mais son incidence augmente et une recrudescence est prévue dans de nombreux pays développés dans les deux prochaines décennies. La prise en charge des patients atteints de mésothéliome malin est controversée. Très peu de patients peuvent se soumettre à un traitement curatif potentiel et l'efficacité du traitement radical avec chirurgie, de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie pour guérir les patients ou prolonger leur survie est incertaine. Le rôle de la radiothérapie est controversé bien qu'elle soit utilisée dans le cadre du traitement multimodal. Cette revue essaiera d'éclaircir ces incertitudes.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité et la sécurité de la radiothérapie chez des patients atteints de mésothéliome pleural malin, indépendamment du stade de développement de la maladie.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre Cochrane central des essais contrôlés (la librairie Cochrane numéro 4, 2008), MEDLINE (1966 à janvier 2009) et EMBASE (1974 à janvier 2009). Nous avons effectué des recherches manuelles afin d'identifier des preuves en consultant des journaux non indexés dans les bases de données, des comptes-rendus de conférences et/ou de réunions scientifiques.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus tous les essais cliniques contrôlés randomisés utilisant la radiothérapie pour le mésothéliome pleural malin, quel que soit le stade de la maladie, seule ou associée à d'autres traitements, chez des patients de tout genre et de tout âge. Nous avons exclu les études sans groupe témoin.

Recueil et analyse des données: 

Aucune étude n'était conforme aux critères d'inclusion.

Résultats principaux: 

Nous n'avons trouvé aucun rapport de comparaisons randomisées sur la radiothérapie seule ou associée à d'autres traitement chez des patients atteints de mésothéliome pleural malin.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.