Biopsie versus résection dans le gliome de haut grade

Les gliomes malins sont des tumeurs agressives du système nerveux. La résection (chirurgie pour retirer la tumeur) peut soulager les symptômes mais on ignore si elle peut améliorer la durée de vie. La biopsie permet de confirmer le diagnostic et est moins risquée, mais elle n'améliore ni la durée de vie, ni les symptômes. Le choix de la meilleure procédure dans la prise en charge du gliome est controversé. Un petit essai examinant cette question a été identifié, mais il s'est avéré inadéquat et de qualité insuffisante pour apporter des réponses concluantes. Des essais à plus grande échelle bien planifiés sont nécessaires.

Conclusions des auteurs: 

Aucune donnée de bonne valeur probante sur la biopsie par rapport à la résection dans le GHG n’est disponible pour orienter la prise en charge. Le seul ECR inclus présentait une méthodologie insuffisante pour permettre des conclusions fiables. D'autres ECR multicentriques à grande échelle sont nécessaires afin de déterminer de manière concluante laquelle, de la biopsie ou de la résection, constitue la meilleure prise en charge chirurgicale dans le GHG.

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Contexte: 

Ceci est une mise à jour de la revue originale publiée dans la Base de données Cochrane des revues systématiquesnuméro 1, 2000 et mise à jour en 2003, 2007 et 2010.

Les patients atteints de gliome de haut grade (GHG) présumé, identifié par évaluation clinique et examen radiologique, disposent de deux options chirurgicales initiales : biopsie ou résection. Dans certaines situations, telles qu'une forte augmentation de la pression intracrânienne, la résection chirurgicale est indiquée d'un point de vue clinique. Lorsqu'il n'est pas possible de pratiquer une résection chirurgicale, la biopsie reste la seule option valable. La plupart des patients se situent quelque part entre ces extrêmes et, dans de tels cas, on ignore quelle procédure constitue la meilleure option chirurgicale. Les opinions sont divisées concernant les risques et bénéfices relatifs de chaque procédure.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité clinique de la résection chirurgicale par rapport à la biopsie chez les patients présentant un nouveau diagnostic présomptif de GHG.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons mis à jour nos recherches portant sur les bases de données suivantes jusqu'au 12 septembre 2018 : le Registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE et Embase. Les revues Journal of Neuro-Oncology et Neuro-Oncology ont fait l'objet d'une recherche manuelle de 2010 à 2018 (y compris tous les actes de conférence).

Critères de sélection: 

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) portant sur des patients de tous âges présentant un diagnostic présumé de GHG sur examen clinique et radiologique. Les interventions incluaient n'importe quelle forme de biopsie ou de résection. La chirurgie était pratiquée lors de la présentation initiale et ne s'appliquait pas à une récidive.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de revue ont évalué la pertinence des résultats des recherches de manière indépendante et ont effectué une évaluation critique selon des directives prédéfinies. Les critères de jugement incluaient la survie, le délai avant progression/survie sans progression, la qualité de vie, le contrôle des symptômes, les événements indésirables et la mortalité.

Résultats principaux: 

Un seul ECR comparant une biopsie à une résection dans le GHG présumé a été identifié. Aucun autre article ne remplissait les critères d'inclusion. Des communications personnelles ont permis d’identifier qu'un ECR comparant une biopsie à une résection chez des personnes âgées atteintes de GHG est en cours. Selon d’autres communications ayant eu lieu dans le cadre de cette mise à jour 2018, les résultats de cette étude devraient être publiés en 2019.

Notes de traduction: 

Post-édition effectuée par Sylvain JUCHET et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.