La progestérone pour le traitement des lésions cérébrales traumatiques

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Les lésions cérébrales traumatiques sont une des principales causes de décès et d'invalidité. En plus de la lésion cérébrale primaire, des lésions cérébrales secondaires causées par des mécanismes tels que l'œdème cérébral, la formation de radicaux libres ou la libération de médiateurs inflammatoires risquent d'aggraver le préjudice. La progestérone est un médicament potentiellement capable de réduire les lésions secondaires causées par plusieurs de ces mécanismes. La progestérone est présente dans le cerveau des hommes et des femmes dans de petites concentrations à peu près égales. Il a été montré qu'elle réduisait les conséquences de la cascade de lésions en diminuant l'œdème cérébral, en améliorant les mécanismes antioxydants et en réduisant l'excitotoxicité chez les animaux.

Les auteurs de cette revue ont recherché tous les essais contrôlés randomisés portant sur les effets de la progestérone chez les personnes souffrant d'une lésion cérébrale traumatique. Ils ont axé leur recherche sur des essais contrôlés randomisés dans lesquels, en plus du traitement standard, le groupe expérimental avait reçu de la progestérone et le groupe de contrôle avait reçu un traitement non actif (placebo) ou aucun traitement supplémentaire. Les auteurs de la revue ont trouvé trois études totalisant 315 personnes, ainsi que deux études en cours. Il y avait certaines preuves d'un effet bénéfique de la progestérone sur la mortalité et l'invalidité chez les personnes souffrant d'une lésion cérébrale traumatique. Les personnes du groupe à progestérone avaient un risque de décès inférieur d'environ 40 % à celles du groupe de contrôle (diminution du risque avec la progestérone estimée statistiquement dans une plage de 60 % ​​à 7 %). Les résultats de cette revue indiquent que la progestérone est susceptible de réduire la mortalité et l'invalidité par rapport au groupe de contrôle sans effets indésirables supplémentaires, mais les preuves sont encore insuffisantes en raison des effectifs restreints.

La progestérone est probablement un médicament bénéfique pour les patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques, mais de nouvelles recherches devront être menées, en particulier des études multicentriques. Les résultats des études multicentriques en cours parrainées par l'Université Emory et BHR Pharma, LLC enrichiront les données disponibles pour cette recherche, et seront intégrés dans cette revue lorsqu'ils seront publiés.

Conclusions des auteurs: 

Les données cliniques actuelles issues de trois petits ECR indiquent que la progestérone est susceptible d'améliorer l'état neurologique des patients souffrant de LCT. Ces données sont encore insuffisantes et de nouveaux essais contrôlés randomisés multicentriques sont nécessaires.

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Contexte: 

Les lésions cérébrales traumatiques (LCT) sont une cause majeure de décès et d'invalidité. La progestérone est un médicament neuroprotecteur potentiel pour le traitement des patients atteints de LCT.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité et l'innocuité de la progestérone chez les patients souffrant de LCT aiguë.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans : le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les blessures (13 juillet 2012), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (numéro 7, 2012), MEDLINE (Ovid) (de 1950 à la 1ère semaine d'août 2012), EMBASE (Ovid) (de 1980 à la 32ème semaine de 2012), LILACS (le 12 août 2012), Zetoc (le 13 juillet 2012), Clinicaltrials.gov (le 12 août 2012), Controlled-trials.com (le 12 août 2012).

Critères de sélection: 

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) publiés et non publiés sur la progestérone versus l'absence de progestérone (ou placebo) pour le traitement des personnes souffrant de LCT aiguë.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont indépendamment passé au crible les résultats de la recherche afin d'identifier les textes intégraux d'études potentiellement pertinentes pour inclusion. D'entre ces résultats de recherche filtrés, deux auteurs de la revue ont sélectionné indépendamment les essais répondant aux critères d'inclusion, sans le moindre désaccord.

Résultats principaux: 

Nous avons inclus trois études totalisant 315 participants. Deux études incluses étaient de bonne qualité méthodologique, avec un faible risque de biais pour l'assignation secrète, le masquage et les données de résultat incomplètes. Une étude n'avait pas utilisé de masquage et avait un risque incertain de biais pour l'assignation secrète et les données de résultat incomplètes. Les trois études avaient rendu compte des effets de la progestérone sur la mortalité. Le risque relatif (RR) combiné de mortalité en fin de suivi était de 0,61 , intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,40 à 0,93. Trois études avaient mesuré l'invalidité et constaté que le RR de décès ou d'invalidité grave chez les patients traités avec de la progestérone était de 0,77 , IC à 95% 0,62 à 0,96. Les données de deux études ne montraient aucune différence pour la pression intracrânienne moyenne ou le taux d'événements indésirables et indésirables graves entre les personnes des deux groupes. Une étude avait présenté des données de tension artérielle et de température, et il n'y avait pas de différences entre le groupe à progestérone et le groupe de contrôle. Il n'y avait pas de preuve convaincante d'une quelconque hétérogénéité.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.