Utilisation de corticostéroïdes dans le traitement de la toxoplasmose de l'œil

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L'infestation par Toxoplasma gondii, un parasite, se produit dans différents tissus du corps, y compris dans l'œil. Toutes les régions du monde peuvent être touchées. Le principal animal hôte du parasite est le chat, mais on ignore toujours quel est le principal réservoir de T.gondii. Le parasite se transmet lors de l'ingestion de viande trop peu cuite et d'aliments ou d'eau potable contaminés par des excréments de chats. La maladie oculaire peut se présenter sous des formes multiples allant de l'absence de symptômes à une déficience visuelle grave. Le mode de traitement habituel comprend l'administration de médicaments antiparasitaires. Les corticostéroïdes sont parfois utilisés pour compléter ce traitement, dans le but de réduire l'intensité des lésions tissulaires. Dans cette revue, nous avons examiné les preuves permettant de déterminer si l'utilisation de corticostéroïdes en complément des antiparasitaires est plus efficace que l'utilisation d'antiparasitaires en monothérapie.

Nous avons effectué des recherches dans plusieurs bases de données électroniques pour trouver des essais évaluant l'utilisation de corticostéroïdes dans la prise en charge de l'infestation toxoplasmique de l'œil. Nous n'avons trouvé aucun essai contrôlé randomisé pour promouvoir l'utilisation de corticostéroïdes en complément des antiparasitaires pour le traitement de la toxoplasmose de l'œil. D'autres recherches sont nécessaires et devraient avoir pour objectif de réunir des preuves favorables à l'utilisation systématique de corticostéroïdes dans la prise en charge des patients atteints de toxoplasmose oculaire et de déterminer la dose, la durée d'utilisation et le moment du démarrage optimaux au cours du traitement antiparasitaire. Des critères de jugement pertinents pour les patients, tels que le délai d'amélioration des signes et symptômes de déficience visuelle, devront être évalués dans les futurs essais qui aborderont cette question.

Conclusions des auteurs: 

Bien que la recherche ait révélé des variations considérables dans les pratiques d'utilisation des corticostéroïdes, cette revue systématique n'a pas mis en évidence de preuves issues d'essais contrôlés randomisés sur le rôle des corticostéroïdes dans la prise en charge de la toxoplasmose oculaire. Plusieurs questions demeurent sans réponse par manque d'essais randomisés bien menés sur le sujet ; on ignore notamment si l'utilisation de corticostéroïdes est plus efficace que le traitement antiparasitaire en monothérapie, à quel moment les corticostéroïdes doivent commencer à être utilisés dans le schéma thérapeutique (utilisation précoce ou tardive) et quelles dose et durée d'utilisation des stéroïdes sont les plus indiquées. Ces questions se prêtent facilement à des recherches en organisant des essais contrôlés randomisés et ils est déontologiquement acceptable de mener ces essais en raison de l'absence de preuves pour recommander ou déconseiller l'utilisation de corticostéroïdes pour cette affection. La question primordiale, toutefois, est de savoir si les corticostéroïdes doivent être utilisés comme traitement d'appoint (c'est-à-dire additionnel) à des médicaments antiparasitaires.

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Contexte: 

L'infestation oculaire par Toxoplasma gondii, un parasite, peut provoquer une inflammation de la rétine, de la choroïde, de l'uvée et peut par conséquent entraîner des complications telles que le glaucome, la cataracte, et les synéchies postérieures.

Objectifs: 

L'objectif de cette revue systématique était d'évaluer les effets de l'adjonction de corticostéroïdes dans le traitement de la toxoplasmose oculaire.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données CENTRAL (qui contient le registre des essais du groupe Cochrane sur l'ophtalmologie, La Bibliothèque Cochrane 2012, numéro 9), Ovid MEDLINE, Ovid MEDLINE In-Process and Other Non-Indexed Citations, Ovid MEDLINE Daily, Ovid OLDMEDLINE (de janvier 1950 à octobre 2012), EMBASE (de janvier 1980 à octobre 2012), Latin American and Caribbean Literature on Health Sciences (LILACS) (de janvier 1982 à octobre 2012), Meta Register of Controlled Trials (mRCT,www.controlled-trials.com), ClinicalTrials.gov(www.clinicaltrials.gov) et dans le Système d'enregistrement international des essais cliniques de l'OMS (ICTRP,www.who.int/ictrp/search/en). Nous avons effectué des recherches dans les références bibliographiques des études retenues pour trouver d'éventuelles études supplémentaires non identifiées par les recherches électroniques. Nous n'avons appliqué aucune restriction concernant la langue ou la date dans nos recherches électroniques d'essais. Les dernières recherches dans les bases de données électroniques ont été effectuées le 11 octobre 2012.

Critères de sélection: 

Nous avions prévu d'inclure les essais contrôlés randomisés et quasi-randomisés. Les essais retenus devaient avoir recruté des participants de tout âge, immunocompétents et chez lesquels une toxoplasmose oculaire active avait été diagnostiquée. Les essais retenus devaient avoir comparé un traitement antiparasitaire associé à des corticostéroïdes à un traitement antiparasitaire en monothérapie, ou différentes doses de corticostéroïdes ou différents moments de début d'adjonction des corticostéroïdes.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont travaillé indépendamment pour passer au crible les titres et résumés identifiés par les recherches électroniques. Après avoir analysé les résumés, des textes intégraux d'articles pour des études classées comme « incertaine » ou « à inclure » ont été extraits. Deux auteurs ont analysé de façon indépendante les articles extraits. Les différents d'opinions ont été résolues par discussion.

Résultats principaux: 

Les recherches électroniques ont permi d'extraire 368 titres et résumés, parmi lesquels 20 manuscrits complets ont été examinés. Nous n'avons retenu aucun essai dans cette revue systématique.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.