Flurbiprofène oral en dose unique pour la douleur postopératoire aiguë chez l'adulte

Une dose unique de 50 à 100 mg de flurbiprofène entraîne un soulagement important de la douleur chez 65 à 70 % des patients souffrant de douleur postopératoire modérée à sévère. À des doses standard, il présente une efficacité similaire à celle d'autres analgésiques couramment utilisés, notamment l'ibuprofène et le naproxène, avec une durée d'action supérieure à 6 heures. Les événements indésirables n'étaient pas plus fréquents avec le flurbiprofène qu'avec le placebo dans ces études portant sur une dose unique.

Conclusions des auteurs: 

Le flurbiprofène à des doses de 50 et 100 mg est un analgésique efficace pour la douleur postopératoire aiguë modérée à sévère. Le NST pour un soulagement de la douleur d'au moins 50 % est similaire à celui d'autres AINS couramment utilisés à des doses habituelles, tels que l'ibuprofène et le naproxène. L'utilisation du médicament de secours indique une durée d'action supérieure à 6 heures.

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Contexte: 

Le flurbiprofène est un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) non sélectif proche de l'ibuprofène et du naproxène qui est utilisé pour traiter les douleurs aiguës et chroniques. Il n'existe pas de revue systématique de son utilisation pour la douleur postopératoire aiguë.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité, la durée d'action et les événements indésirables associés à une dose unique de flurbiprofène par voie orale pour la douleur postopératoire aiguë chez l'adulte.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons recherché des études dans le registre CENTRAL de Cochrane, MEDLINE, EMBASE et l'Oxford Pain Relief Database jusqu'en janvier 2009.

Critères de sélection: 

Les essais randomisés en double aveugle et contrôlés par placebo portant sur une dose unique de flurbiprofène administrée oralement chez des adultes souffrant de douleur postopératoire aiguë modérée à sévère.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de revue ont évalué la qualité des essais et extrait les données de manière indépendante. Les données pour le soulagement de la douleur ou l'intensité de la douleur ont été extraites et converties en résultat dichotomique du nombre de participants ressentant un soulagement de la douleur d'au moins 50 % pendant 4 à 6 heures ; à partir de ces données, le risque relatif (RR) et le nombre de sujets à traiter pour observer un bénéfice du traitement (NST) ont été calculés. Le nombre de participants utilisant un médicament de secours pendant des durées spécifiées et la durée entre la prise du médicament et l'utilisation du médicament de secours ont été déterminées en tant que mesures d'efficacité supplémentaires. Des informations sur les événements indésirables et les arrêts prématurés ont été recueillies.

Résultats principaux: 

Onze études comparaient le flurbiprofène (699 participants) à un placebo (362 participants) pendant 6 à 12 heures. Les études présentaient une qualité de notification appropriée et la majorité des participants présentaient des douleurs suite à une extraction dentaire.

La dose de flurbiprofène utilisée était comprise entre 25 et 100 mg mais la plupart des informations concernaient des doses de 50 et 100 mg. Pour un soulagement de la douleur d'au moins 50 % pendant 4 à 6 heures par rapport au placebo, le NST pour le flurbiprofène 50 mg (692 participants) était de 2,7 (2,3 à 3,3) et de 2,5 (2,0 à 3,1) pour 100 mg (416 participants). Avec du flurbiprofène 50 et 100 mg, 65 à 70 % des participants ressentaient un soulagement de la douleur d'au moins 50 %, contre 25 à 30 % avec le placebo. Le médicament de secours était utilisé, respectivement, par 25 et 16 % des participants avec le flurbiprofène 50 et 100 mg pendant 6 heures, contre près de 70 % avec le placebo.

Les événements indésirables étaient peu fréquents et ne présentaient pas de différence significative par rapport au placebo.

Notes de traduction: 

Translated by: French Cochrane Centre

Translation supported by: Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Français

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.