Soulagement de la douleur dans une hystérosalpingographie

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L'hystérosalpingographie (HSG) est un test couramment pratiqué afin de déterminer si les trompes de Fallope sont ouvertes ou pas dans le cadre d'un examen de stérilité. Elle consiste à injecter un colorant via le col de l'utérus et l'utérus dans les trompes de Fallope afin de pouvoir les visualiser par radiographie. Cette procédure peut se révéler douloureuse. L'objectif de la présente revue est de déterminer quel analgésique devrait être administré pendant une HSG.

L'analyse d'études n'a trouvé aucune preuve d'effets bénéfiques liés à l'administration d'un analgésique par rapport à l'absence d'analgésique pendant la procédure ou jusqu'à 29 minutes après une HSG. Cette analyse a également révélé un effet bénéfique lié à l'administration d'un analgésique 30 minutes après la procédure.

Conclusions des auteurs: 

Il existe peu de preuves d'effets bénéfiques en termes de soulagement de la douleur concernant les interventions examinées dans cette étude pendant ou immédiatement après une HSG. Toutefois, il existe des preuves limitées de soulagement de la douleur 30 minutes après la procédure. D'autres ECR devront étudier le rôle des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et de l'anesthésie intra-utérine pendant une HSG.

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Contexte: 

L'hystérosalpingographie (HSG) est une méthode permettant de tester la perméabilité des trompes. Plusieurs stratégies pharmacologiques disponibles pourraient réduire la douleur pendant la procédure.

Objectifs: 

Comparer l'efficacité de différents types d'interventions pharmacologiques visant à soulager la douleur chez les femmes subissant une hystérosalpingographie (HSG) dans le cadre d'un examen de stérilité.

Stratégie de recherche documentaire: 

La présente revue s'est appuyée sur la stratégie de recherche développée par le groupe Cochrane sur les troubles menstruels et de la fertilité. MEDLINE et EMBASE ont également fait l'objet de recherches jusqu'en juillet 2006.

Critères de sélection: 

Tous les essais contrôlés randomisés examinant des interventions pharmacologiques pour soulager la douleur pendant une HSG ont été étudiés.

Recueil et analyse des données: 

Les deux premiers auteurs ont indépendamment extrait des données. Le troisième auteur a enregistré et résolu toute divergence d'opinion. Les résultats de chaque étude étaient exprimés en tant que score de douleur moyen et erreur type de la moyenne avec des intervalles de confiance à 95 %.

Résultats principaux: 

Les huit essais inclus ont examiné 570 femmes faisant l'objet d'une HSG.

Globalement, il n'y avait aucune preuve d'effets bénéfiques liés à l'administration d'un analgésique par rapport à un placebo pour soulager la douleur pendant la procédure (différence moyenne standardisée (DMS) de - 0,05 (IC à 95 % - 0,25 à 0,14) ou jusqu'à 29 minutes après une HSG (DMS 0,17, IC à 95 % - 1,00 à 1,34)).

Quatre ECR, impliquant 219 femmes, ont trouvé des preuves d'effets bénéfiques avec n'importe quel analgésique par rapport à un placebo pour soulager la douleur plus de 30 minutes après une HSG, avec une DMS de - 0,82 (IC à 95 % - 1,18 à - 0,45).

Un ECR, impliquant 91 femmes, comparait l'efficacité des analgésiques opiacés à des analgésiques non opiacés et ne rapportait aucune preuve de différence au niveau du soulagement de la douleur quelle que soit l'étape de la procédure.

Un ECR, impliquant 20 femmes, comparait l'administration d'une analgésie topique à un bloc paracervical dont l'analyse démontrait que l'utilisation d'une analgésie topique pendant une HSG présentait davantage d'effets bénéfiques, avec une DMS de - 2,03 (IC à 95 % - 3,16 à - 0,91).

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.