Exercices supervisés versus exercices non supervisés pour les personnes souffrant de douleurs dans les jambes lors de la marche (claudication intermittente)

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Certaines personnes souffrent d'un certain type de douleur dans le mollet d'une ou des deux jambes qui survient lors de la marche et qu'il n'est possible de soulager que par du repos. La claudication intermittente est ainsi le principal symptôme de la maladie artérielle périphérique. Cette maladie se caractérise par une diminution du débit sanguin dans la jambe en raison du durcissement des artères ou des vaisseaux sanguins. On considère que la pratique d'exercices physiques permet d'apporter un bénéfice significatif aux personnes présentant ce type de douleur aux jambes. Il est recommandé à ces personnes de faire des marches au moins trois fois par semaine soit seul, soit en participant à un programme officiel d'exercices supervisés qui implique de marcher sur un tapis roulant. Cette revue a permis de montrer que les personnes participant à un programme de ce type améliorent davantage leur capacité de marche que celles suivant un programme de marche non supervisé. Après trois mois de suivi du programme d'exercices supervisés sur tapis roulant, ces personnes ont pu effectuer 150 mètres de plus que celles qui ont pratiqué des exercices non supervisés. Avant de suivre un tel programme, ces personnes marchaient environ 300 mètres, dont 200 mètres sans douleur, ainsi il y a de fortes chances pour que cette amélioration contribue à leur autonomie. Il a été possible de tirer ces conclusions en étudiant huit essais dans lesquels les participants atteints de claudication intermittente avaient été répartis soit dans le groupe pratiquant des exercices supervisés, soit dans celui avec les exercices non supervisés. En tout, il y avait 319 participants âgés de 40 à 86 ans dont l'âge moyen était de 67 ans. La qualité globale des essais qui ont été inclus était correcte, bien que chacun d'entre eux n'inclût qu'un faible nombre de participants. Les durées de ces essais allaient de trois à douze mois. Par ailleurs, il est important de respecter un programme d'exercices, étant donné qu'il permet non seulement de diminuer la douleur dans les jambes, mais également d'améliorer la condition physique générale. Cependant, jusqu'ici il n'a pas été possible de montrer clairement qu'il permettait également d'améliorer la compliance ou la qualité de vie de ces personnes.

Conclusions des auteurs: 

Par ailleurs, il a été suggéré que la thérapie par exercices supervisés, qui est la principale thérapie prescrite aux personnes souffrant de claudication intermittente, présentait des bénéfices cliniques pertinents par rapport aux régimes de traitement non supervisés. Cependant, la pertinence clinique n'a pas été démontrée formellement. En outre, il faudra mener d'autres études axées sur les améliorations en matière de qualité de vie.

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Contexte: 

Bien que l'on considère que la thérapie par des exercices apporte un bénéfice significatif aux personnes souffrant de douleurs dans les jambes (claudication intermittente), quasiment la moitié de ces personnes ne suivent aucun traitement de ce type.

Objectifs: 

Évaluer les effets relatifs à la thérapie d'exercices supervisés versus celle avec exercices non supervisés sur le temps ou la distance de marche maximale chez les personnes atteintes d'une claudication intermittente.

Stratégie de recherche documentaire: 

Le groupe Cochrane sur les maladies vasculaires périphériques a effectué des recherches dans son propre registre spécialisé (dernière recherche en novembre 2005) et dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) dans The Cochrane Library (dernière recherche dans le numéro 4, 2005).

En outre, nous avons recherché manuellement les listes de références bibliographiques des articles pertinents pour obtenir des essais supplémentaires. Il n'y avait aucune restriction concernant la langue de publication.

Critères de sélection: 

Des essais cliniques contrôlés et randomisés dont l'objet était la comparaison entre les programmes d'exercices supervisés et ceux non supervisés chez les personnes souffrant de claudication intermittente.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs (BB et EMW) ont sélectionné de façon indépendante les essais et extrait les données. Un auteur (BB) a évalué la qualité des essais dont le résultat a été validé par un second auteur (MP). Pour tous les résultats continus, le nombre de participants, les différences moyennes et l'écart type ont été extraits. Si les données étaient disponibles, la différence moyenne standardisée était calculée à l'aide d'un modèle à effets fixes.

Résultats principaux: 

Par ailleurs, vingt-sept essais ont été identifiés dont 19 ont dû être exclus, étant donné que le groupe témoin ne recevait aucune thérapie d'exercices. Les huit autres essais incluaient au total 319 participants de sexe masculin et féminin présentant une claudication intermittente. La période de suivi variait de 12 semaines à 12 mois. En général, le schéma d'exercices physiques supervisés se composait de trois séances d'exercices par semaine. L'ensemble des essais utilisait le test de marche sur tapis roulant comme l'une des mesures de résultats. La qualité globale de ces essais inclus était correcte, bien qu'ils comprissent un faible nombre de participants allant de 20 à 59.

La thérapie par des exercices supervisés a montré des différences statistiquement significatives et pertinentes d'un point de vue clinique concernant l'amélioration de la distance maximale parcourue sur tapis roulant par rapport aux régimes de traitement par exercices non supervisés, dont l'ampleur de l'effet global était de 0,58 (intervalle de confiance à 95 % 0,31 à 0,85) à trois mois. Cela se traduit par une différence de distance de marche d'environ 150 mètres de plus pour le groupe pratiquant les exercices supervisés.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.