Chirurgie versus sclérothérapie pour le traitement des varices

La sclérothérapie (injection d'une substance dans la veine) montre des avantages plus importants que la chirurgie sur le court terme mais la chirurgie a des avantages plus importants sur le long terme. Les varices sont un problème relativement fréquent. Deux traitements sont disponibles : la chirurgie et la sclérothérapie. Les deux impliquent d'enlever la veine soit en la retirant (chirurgie), soit en y injectant une solution qui fait qu'elle s'affaisse et est absorbée par les tissus environnants (sclérothérapie). Aucun des deux traitements n'a d'incidence négative sur le flux sanguin dans les membres inférieurs. Cette revue a démontré que la sclérothérapie était meilleure que la chirurgie en termes de réussite de traitement, de taux de complications et de coût sur une année, mais la chirurgie était plus efficace après cinq ans. Pour autant, les preuves n'étaient pas de très bonne qualité et des recherches supplémentaires sont nécessaires.

Conclusions des auteurs: 

Il n'y a pas suffisamment de preuves qui permettent de recommander de manière préférentielle l'utilisation de la sclérothérapie ou de la chirurgie. Il est nécessaire de réaliser des recherches supplémentaires pour examiner spécifiquement les coûts et les résultats pour la chirurgie et la sclérothérapie.

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Contexte: 

Les varices sont une pathologie relativement courante et représente environ 54 000 hospitalisations par an. Les deux interventions les plus fréquentes pour traiter les varices sont la chirurgie et la sclérothérapie. Toutefois, il existe peu de données comparatives concernant leur efficacité.

Objectifs: 

Identifier si l'utilisation de la chirurgie ou de la sclérothérapie devrait être recommandée pour traiter les varices primaires.

Stratégie de recherche documentaire: 

Vingt-trois bases de données bibliographiques électroniques ont été étudiées, elles couvraient des données biomédicales, scientifiques, socio-scientifiques, économiques et sanitaires ainsi que la littérature grise (y compris la recherche actuelle). En outre, les bibliographies des articles concernés ont été contrôlées et les diverses ressources de recherche des services de santé ont été consultées via Internet. Cela incluait l'économie de la santé et les organisations HTA, les agences générant les directives, les registres d'essais et de recherches génériques et les sites spécialisés.

Critères de sélection: 

Toutes les études qui étaient décrites comme des essais contrôlés randomisés comparant la chirurgie à la sclérothérapie pour le traitement des varices primaires ont été identifiées.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont indépendamment extrait et résumé les données à partir des études éligibles à l'aide d'une fiche de cohérence d'extraction des données. Toutes les études ont été indépendamment vérifiées de manière croisée par les auteurs.

Résultats principaux: 

Un total de 2 306 références a été trouvé pour nos recherches, dont 61 ont été identifiées comme des essais potentiels comparant la chirurgie et la sclérothérapie. Pour autant, seulement neuf essais randomisés, décrits dans un total de 14 documents séparés, répondaient aux critères d'inclusion. Cinquante essais ont été exclus et un essai est en cours, il sera terminé en 2004. Les essais utilisaient une multitude de mesures de critères de jugement et de systèmes de classification qui a rendu la comparaison directe difficile entre les essais. Toutefois, la tendance était en faveur de la sclérothérapie qui était évaluée comme étant bien meilleure que la chirurgie au bout d'un an ; après une année (la sclérothérapie avait des résultats plus mauvais), les avantages de la sclérothérapie étaient inférieurs et entre trois et cinq ans, la chirurgie avait de meilleurs résultats. Les données sur la rentabilité n'étaient pas indiquées de manière appropriée.

Notes de traduction: 

Translated by: French Cochrane Centre

Translation supported by: Minist�re des Affaires sociales et de la Sant�

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.