Existe-t-il un moyen d'aider les gens à cesser de consommer du tabac oral ?

Cette traduction n'est pas à jour. Veuillez cliquer ici pour voir la dernière version de cette revue en anglais.

La thérapie de substitution nicotinique (patchs ou gomme à mâcher) et le bupropion ne se sont pas avérés capables d'aider les gens à cesser de consommer du tabac oral (TO). Une étude montre cependant que la varénicline peut aider à arrêter la consommation du TO. Les dentistes et les hygiénistes peuvent aider leurs patients à se sevrer, surtout quand ils leur montrent les dégâts causés par le TO dans leur bouche. Le counseling téléphonique peut aider les consommateurs de TO à arrêter son utilisation.

Conclusions des auteurs: 

La varénicline et les interventions comportementales peuvent aider les consommateurs de TO à arrêter cette consommation. Les interventions comportementales incorporant du counseling par téléphone ou un examen buccal sont susceptibles d'augmenter les taux d'abstinence.

Lire le résumé complet...
Contexte: 

L'utilisation de tabac oral TO peut créer une addiction à la nicotine et la consommation prolongée expose à des problèmes de santé, comme les maladies parodontales, le cancer et les maladies cérébro-vasculaires et cardiovasculaires.

Objectifs: 

Évaluer les effets des interventions comportementales et pharmacologiques dans l'arrêt de la consommation du TO.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons cherché dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE, EMBASE, CINAHL, Web of Science, PsycINFO, Dissertation Abstracts Online et Scopus. Date de la dernière recherche : octobre 2010.

Critères de sélection: 

Des essais randomisés d'interventions comportementales ou pharmacologiques visant à aider les consommateurs de TO à arrêter et comportant un suivi d'au moins six mois.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont extrait les données de façon indépendante. Nous avons résumé les résultats sous la forme de rapports de cotes (odds ratios). Pour les sous-groupes d'essais portant sur des types similaires d'intervention et ne comportant pas d'hétérogénéité statistique importante, nous avons regroupé les données et estimé les effets au moyen d'une méthode à effets fixes de Mantel-Haenszel.

Résultats principaux: 

Les données d'une étude suggèrent que la varénicline augmente les taux d'abstinence de TO (rapport des cotes [RC] 1,6 ; intervalle de confiance (IC) à 95 % 1,08 à 2,36) chez les utilisateurs de snus suédois. Deux essais avec le bupropion à libération prolongée n'ont pas mis en lumière de bénéfice du traitement à six mois ou plus (RC 0,86 ; IC à 95 % 0,47 à 1,57). Il n'a pas été observé que la substitution nicotinique (patch, gomme à mâcher ou pastille) augmente les taux d'abstinence tabagique (RC 1,14 ; IC à 95 % : 0,91 à 1,42). Il y avait hétérogénéité statistique entre les 14 essais d'interventions comportementales : sept d'entre eux avaient fait état de bénéfices statistiquement et cliniquement importants, quatre laissaient apparaitre un bénéfice mais avec de larges IC, tandis que deux avaient obtenu des taux d'arrêt prématuré similaires pour les groupes d'intervention et de contrôle avec IC relativement étroits. L'hétérogénéité ne pouvait pas être expliquée par les différences des plans expérimentaux (randomisation individuelle ou en grappes), ni par le fait que les participants aient été sélectionnés ou non pour leur intérêt pour le sevrage, ni par des composantes d'intervention spécifiques. La plupart des essais incluaient soit le counseling par téléphone, soit un examen buccal avec information sur les changements induits de la muqueuse par le TO, soit les deux. Une analyse post-hoc par sous-groupe semblait montrer que les interventions comportementales incluant du counseling téléphonique favoriseraient plus l'abstinence que les interventions comportant moins de contact. Dans un essai, un site internet interactif avait davantage favorisé l'abstinence qu'un site internet statique.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.