Entraînement des muscles inspiratoires pour le traitement de l'asthme

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Dans la bronchopneumopathie chronique obstructive modérée à sévère, la perte généralisée de masse musculaire (y compris des muscles respiratoires) est bien documentée. Il est possible qu'une perte similaire de la force musculaire respiratoire se produise dans l'asthme, en particulier dans l'asthme sévère exigeant une corticothérapie à hautes doses. L'entraînement des muscles respiratoires pourrait donc être utile dans l'asthme, mais les recherches sont actuellement insuffisantes pour confirmer cette théorie.

Conclusions des auteurs: 

À ce jour, les preuves sont insuffisantes pour suggérer que l'entraînement des muscles respiratoires apporte un bénéfice clinique aux patients asthmatiques. Compte tenu du nombre limité d'études disponibles dans ce domaine, d'autres essais sont nécessaires afin d'évaluer l'efficacité des dispositifs d'entraînement des muscles inspiratoires chez les patients asthmatiques. Ces études devraient s'attacher à examiner des patients asthmatiques présentant différents niveaux de gravité. Elles devraient également étudier des critères de jugement cliniquement importants tels que la fonction pulmonaire, les symptômes, le taux d'exacerbation et les médications concomitantes.

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Contexte: 

Dans la bronchopneumopathie chronique obstructive modérée à sévère, la perte généralisée de masse musculaire (y compris des muscles respiratoires) est bien documentée. Il est possible qu'une perte similaire de la force musculaire respiratoire se produise dans l'asthme sévère, notamment en raison des effets de la corticothérapie. La fonction musculaire respiratoire pourrait donc être importante dans l'asthme et faire l'objet d'un entraînement en cas de dysfonctionnement.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité de l'entraînement des muscles inspiratoires contre résistance à l'aide d'un dispositif externe chez les patients asthmatiques.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre Cochrane central des essais contrôlés (Bibliothèque Cochrane, numéro 1, 2002), MEDLINE (janvier 1966 à mars 2002), EMBASE (janvier 1985 à mars 2002), CINAHL (jusqu'en mars 2002), le UK National Research Register of trials (janvier 1982 à mars 2002), ainsi que les références bibliographiques des articles. Nous avons également consulté les revues sur la respiration en ligne et contacté des fabricants de dispositifs d'entraînement afin d'obtenir des essais.

Critères de sélection: 

Tous les essais contrôlés randomisés comparant l'utilisation d'un dispositif externe pour l'entraînement des muscles inspiratoires à un contrôle (dispositif d'entraînement factice ou non inspiratoire) ont été pris en compte pour l'inclusion.

Recueil et analyse des données: 

Deux évaluateurs ont sélectionné les articles à inclure, évalué la qualité méthodologique des études et résumé les données de manière indépendante.

Résultats principaux: 

Cinq études ont été incluses dans la revue, dont quatre étaient produites par le même groupe. La valeur PImax (pression inspiratoire maximale) rapportée dans trois études portant sur 76 patients présentait une amélioration significative dans le groupe de l'entraînement des muscles inspiratoires par rapport au groupe témoin (DMP de 23,07 cmH2O, IC à 95 %, entre 15,65 et 30,50). Malheureusement, en raison du nombre limité d'études et de données, aucun autre critère de jugement n'était rapporté dans plus d'une étude. Nous ne sommes donc pas en mesure de déterminer si cette augmentation de la valeur PImax se traduit par des bénéfices cliniques mesurables.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.