Perphénazine dans la schizophrénie

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La perphénazine est un antipsychotique ancien. Cette revue montre qu'elle présente les mêmes effets et événements indésirables que les autres antipsychotiques. Néanmoins, la consignation incomplète des données et la variété des comparateurs utilisés limitent l'efficacité de la revue.

Conclusions des auteurs: 

Bien que la perphénazine ait été randomisée pendant plus de 40 ans, la consignation incomplète et la variété des comparateurs utilisés ne permettent pas de tirer de conclusions définitives. Au mieux, nous pouvons affirmer que la perphénazine présentait des effets et événements indésirables similaires à ceux de plusieurs autres médicaments antipsychotiques combinés. La perphénazine étant un composé relativement bon marché et fréquemment utilisé, d'autres essais sont justifiés afin de clarifier les propriétés de ce médicament antipsychotique classique.

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Contexte: 

La perphénazine est une ancienne phénothiazine antipsychotique aussi puissante que l'halopéridol. Elle est utilisée depuis de nombreuses années et est populaire dans les pays d'Europe du Nord et au Japon.

Objectifs: 

Examiner les effets cliniques et l'innocuité de la perphénazine chez les patients atteints de schizophrénie et de psychoses schizophréniformes.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre du groupe Cochrane sur la schizophrénie (juin 2001) ainsi que les références bibliographiques de toutes les études incluses, et contacté des sociétés pharmaceutiques et les auteurs des études incluses afin d'identifier d'autres essais.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés comparant de la perphénazine à d'autres traitements chez des patients atteints de schizophrénie et/ou de psychoses schizophréniformes. Nous avons exclu les essais portant sur les formulations à effet retard de la perphénazine.

Recueil et analyse des données: 

Deux évaluateurs ont examiné les références bibliographiques et (dans la mesure du possible) les résumés de manière indépendante. Nous avons obtenu les articles, les avons examinés et avons évalué leur qualité. Les données ont été extraites de manière indépendante. Lorsque la perte de suivi était supérieure à 50 %, nous avons considéré que les résultats étaient sujets à un biais. Pour les données dichotomiques, nous avons calculé le risque relatif (RR), l'intervalle de confiance (IC) à 95 % et, le cas échéant, le nombre de sujets à traiter/nombre nécessaire pour nuire (NST/NNN) sur la base de l'intention de traiter. Pour les données continues, nous avons calculé les différences moyennes pondérées (DMP).

Résultats principaux: 

La revue inclut actuellement 25 études portant sur 2 478 patients, dont 2 285 étaient randomisés pour des interventions en rapport avec la revue, telles que de la perphénazine, d'autres médicaments antipsychotiques ou un placebo. Les essais avaient été effectués entre 1961 et 1993. Tous les essais sauf un étaient de courte durée, de 10 jours à 12 semaines. Les descriptions de l'assignation et de l'aveugle étaient généralement incomplètes. Six études (n = 300) comparaient de la perphénazine à un placebo. La perphénazine était associée à moins d'arrêts prématurés dus à des rechutes ou une aggravation des symptômes (n = 84, RR de 0,1, IC entre 0,03 et 0,4, NST de 2, IC entre 1 et 20). Vingt études comparaient de la perphénazine (n = 738) à d'autres antipsychotiques (n = 1 278). La perphénazine semblait aussi efficace que les autres antipsychotiques (absence d'amélioration ou aggravation de l'état global, n = 1 327, RR de 1,0, IC entre 0,9 et 1,2). Nous n'avons identifié aucune différence notable concernant les aspects spécifiques de l'efficacité, du comportement ou de la tolérabilité. Néanmoins, l'interprétation des résultats de cette revue était limitée par une consignation médiocre et l'utilisation de 24 antipsychotiques comparateurs différents dans les 20 essais.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.