Hôpital de jour versus consultation externe pour les patients schizophrènes

Les hôpitaux psychiatriques de jour offrent des soins moins restrictifs que les soins hospitaliers, mais plus intenses que les consultations externes. Les hôpitaux de jour peuvent être utilisés pour fournir des soins externes plus intenses/spécialisés aux patients résistant au traitement (programmes de traitement de jour) ou aux patients nécessitant des soins de longue durée (centres de jour). Ils peuvent également faire le pont entre les soins hospitaliers et les soins externes (hôpitaux de jour de transition). Cette revue comparait des soins en hôpital de jour (centres de traitement de jour et hôpitaux de jour de transition) à des soins en consultation externe. Dans l'ensemble, les preuves étaient insuffisantes pour déterminer si l'un des trois types de soins en hôpitaux de jour présentait des avantages substantiels par rapport aux soins en consultation externe.

Conclusions des auteurs: 

Les preuves sont limitées et anciennes. Les soins en hôpital de jour pourraient permettre d'éviter les soins hospitaliers, mais les données sont insuffisantes ou inexistantes concernant une série de critères de jugement aujourd'hui considérés comme importants, tels que la qualité de vie, la satisfaction, les jours en bonne santé et les coûts.

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Contexte: 

Cette revue considère que les hôpitaux de jour constituent une alternative aux soins en consultation externe. Cette revue couvre deux types d'hôpitaux de jour : les hôpitaux de jour avec programmes de traitement de jour et de transition. Les programmes de traitement de jour offrent un traitement plus intensif aux patients qui ne répondent pas aux soins en consultation externe. Les hôpitaux de jour de transition offrent des soins limités dans le temps aux patients qui viennent de sortir de l'hôpital.

Objectifs: 

Évaluer les effets des soins en hôpital de jour en tant qu'alternative aux soins en consultation externe chez les patients atteints de schizophrénie et d'autres troubles mentaux sévères de même nature.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (mai 2009) et les références bibliographiques de toutes les études pertinentes afin d'identifier d'autres essais. Si nécessaire, nous avons également contacté les auteurs des essais afin d'obtenir des informations supplémentaires.

Critères de sélection: 

Les essais contrôlés randomisés comparant des soins en hôpital de jour à des soins en consultation externe chez des patients atteints de schizophrénie et d'autres troubles mentaux sévères de même nature.

Recueil et analyse des données: 

Les données ont été extraites et contre-vérifiées de manière indépendante. Nous avons analysé les données dichotomiques à l'aide du risque relatif (RR) à effets fixes et estimé l'intervalle de confiance (IC) à 95 %. Lorsque des données continues ont été incluses, nous les avons analysées à l'aide de la différence moyenne pondérée (DMP) à effets aléatoires avec un intervalle de confiance à 95 %.

Résultats principaux: 

Nous avons identifié quatre essais pertinents qui avaient tous été effectués avant 1986 (n total = 309 participants) ; tous sauf un (n = 37) évaluaient des centres de traitement de jour. Avec le temps, moins de patients du groupe des soins en hôpital de jour tendent à être hospitalisés (au-delà d'un an : n = 242, 2 ECR, RR de 0,71, IC entre 0,56 et 0,89, centres de traitement de jour) mais les données sont hétérogènes (I2 = 74 % P = 0,05) et ne devraient pas être prises en compte. Les données relatives à la durée du séjour à l'hôpital semblent confirmer ce résultat mais sont mal documentées. Nous n'avons identifié aucune différence notable entre les soins en hôpital de jour et les soins en consultation externe concernant le critère de jugement de perte de suivi (à six mois : n = 147, 3 ECR, RR de 0,97, IC entre 0,48 et 1,95 ; à 12 mois : n = 117, 2 ECR, RR de 0,97, IC entre 0,48 et 1,95, centres de traitement de jour/hôpitaux de jour de transition). Les résultats issus d'une échelle d'évaluation du fonctionnement social sont équivoques (EAS : n = 37, 1 ECR, DM de 0,36, IC entre -0,07 et 0,79, hôpital de jour de transition), mais de petites études suggéraient que les soins en hôpital de jour pourraient réduire le risque de chômage (à 12 mois : n = 80, 1 ECR, RR de 0,86, IC entre 0,69 et 1,06, centre de traitement de jour). Les différentes mesures de l'état mental ne révélaient pas d'effet convaincant (Symptom Check List : n = 30, 1 ECR, DM de -90 0,31, IC entre 0,20 et 0,82, centre de traitement de jour). Des données économiques mal documentées et remontant à plusieurs dizaines d'années suggéraient que les hôpitaux de jour étaient plus coûteux à établir et à administrer que les soins en consultation externe, mais elles ne tenaient pas compte d'autres coûts, tels que les hospitalisations.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.