Interventions pour le vaginisme

Le vaginisme se caractérise par une contraction involontaire des muscles du vagin qui empêche une femme d'avoir un rapport sexuel (vaginal). Il peut être source de détresse, de problèmes relationnels mais aussi d'infertilité. De nombreux traitements ont été essayés, notamment la thérapie sexuelle, l'éducation, l'hypnose et les traitements médicamenteux. La thérapie sexuelle peut impliquer des techniques de relaxation et l'insertion progressive d'un dilatateur ou d'un doigt dans le vagin (également dénommée désensibilisation systématique).

Cette revue a trouvé cinq études de qualité médiocre à modérée, dont quatre, avec un total de 282 femmes, ont fourni des données. Les preuves n'étaient pas suffisantes pour déterminer si la désensibilisation systématique a donné de meilleurs résultats qu'un autre traitement. D'autres études portant sur un plus grand nombre de femmes sont nécessaires afin d'établir si la désensibilisation systématique est efficace pour le traitement des femmes souffrant de vaginisme.

Conclusions des auteurs: 

La présence d'un effet cliniquement pertinent de la désensibilisation systématique comparativement à n'importe laquelle des interventions témoins ne peut pas être exclue. Aucun des essais inclus ne comparait d'autres thérapies comportementales (par exemple, thérapie cognitivo-comportementale, thérapie sexuelle) à des interventions pharmacologiques. Les résultats sont limités par les éléments de preuve disponibles et par conséquent, les conclusions quant à l'efficacité des interventions pour le traitement du vaginisme, doivent être établies avec prudence.

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Contexte: 

Le vaginisme est une contraction involontaire des muscles du vagin qui rend les rapports sexuels difficiles, voire impossibles. C'est l'un des problèmes psychosexuels féminins les plus courants. Diverses stratégies thérapeutiques pour le vaginisme, telles que la thérapie sexuelle et la désensibilisation, ont été proposées, et des séries de cas non contrôlés offrent des perspectives intéressantes.

Objectifs: 

Évaluer les effets de différentes interventions pour le vaginisme.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans la dépression Cochrane, l'anxiété et le registre spécialisé du groupe Cochrane sur la dépression, l'anxiété et la névrose (études CCDANCTR et références CCDANCTR) jusqu'en août 2012. Ce registre contient des essais contrôlés randomisés pertinents issus de : The Cochrane Library (toutes les années), EMBASE (1974 à aujourd'hui), MEDLINE (1950 à aujourd'hui) et PsycINFO (1967 à aujourd'hui). Nous avons effectué des recherches dans les bibliographies et les actes de conférences. Nous avons contacté des experts du domaine pour obtenir des documents non publiés.

Critères de sélection: 

Essais contrôlés comparant des traitements du vaginisme avec un autre traitement, un traitement par placebo, un traitement usuel ou une liste d'attente à titre de témoin.

Recueil et analyse des données: 

Les auteurs de la revue ont extrait les données que nous avons vérifiées avec l'investigateur de l'essai, lorsque cela était possible.

Résultats principaux: 

Cinq études ont été incluses, dont quatre avec un total de 282 participants ont fourni des données. Aucune méta-analyse n'a été possible en raison de l'hétérogénéité des comparaisons dans les études incluses et de comptes-rendus des données inadéquats. Toutes les études ont été considérées comme présentant un risque de biais modéré ou élevé. Les résultats de cette revue systématique indiquent qu'il n'y a pas de différence clinique ou statistique entre la désensibilisation systématique et n'importe laquelle des interventions témoins (liste d'attente, désensibilisation systématique associée à une thérapie de groupe ou désensibilisation in vitro (avec les femmes suivant les instructions d'un thérapeute) pour le traitement du vaginisme. Les taux d'abandon ont été plus élevés dans les groupes liste d'attente.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.